La chute de François Bayrou : un vote de confiance rejeté par l'Assemblée nationale

La chute de François Bayrou : un vote de confiance rejeté par l’Assemblée nationale

08.09.2025 22:14
2 min de lecture

Le 8 septembre 2025, le Premier ministre François Bayrou a prévu de soumettre son gouvernement à un vote de confiance à l’Assemblée nationale, mais il a essuyé une défaite cinglante, le vote ayant été rejeté par 364 voix contre 194 et 15 abstentions, rapporte TopTribune.

Cette issue, largement anticipée, marque un tournant difficile pour Bayrou, qui a tenté en vain de rallier les oppositions au cours des derniers jours. Au moment où les députés s’étaient réunis au Palais Bourbon, la tension était palpable, les différents groupes politiques cherchant à tirer profit de cette situation.

15 heures : Un discours flou et teinté d’aigreur qui acte sa défaite

Face à une assemblée comble de journalistes et d’élus, François Bayrou s’est adressé aux députés avec un discours empreint de résignation. Dans une analyse fourre-tout, il a dressé un bilan mitigé des réussites et des défis de la France, abordant des sujets allant de la productivité à l’immigration en passant par l’éducation, sans établir d’arguments clairs.

Il a, une fois de plus, insisté sur le problème de la dette nationale, pointant du doigt ses opposants sans présenter une évaluation solide de sa propre responsabilité. En conclusion, Bayrou a qualifié son renversement par l’opposition d’« exploit relatif » et a mis en garde contre les conséquences d’une telle situation, évoquant une « apocalypse » proche.

Clémentine Autain, députée NFP, a commenté ironiquement que « François Bayrou ne coule pas en beauté », soulignant ainsi l’échec de son discours.

15h44 : Boris Vallaud acte la candidature du PS à Matignon

Boris Vallaud, président du groupe socialiste, a pris la parole avec un ton offensif, qualifiant de « tragique » la situation actuelle et blâmant le gouvernement de François Bayrou. Il a affirmé que son parti était prêt à gouverner la France, déclarant : « C’est à la gauche de gouverner. »

Vallaud a présenté un programme centré sur le patriotisme économique, promettant une relance qui viserait à réduire les déficits et la dette, excluant toute possibilité de recourir à l’article 49.3. Il a également évoqué la nécessité de répondre au désir de changement de la population française.

15h57 : Laurent Wauquiez botte en touche et confirme la gêne des Républicains

Face à la situation, Laurent Wauquiez des Républicains a exprimé un soutien ambigu envers le Premier ministre, exhortant néanmoins ses collègues à exercer leur libre choix. Tout en critiquant l’assistanat, il a évité de condamner ouvertement le gouvernement, gardant ainsi une attitude prudente vis-à-vis de son propre camp.

17h24 : Le RN, sûr de sa victoire et de sa majorité en cas de dissolution, en appelle au président

Marine Le Pen, leader du Rassemblement national, a affiché un optimisme renversant, appelant à une dissolution « inévitable » du gouvernement, arguant qu’« un grand pays ne peut pas vivre avec un gouvernement de papier dans le contexte actuel ». Elle a plaidé pour une relation plus directe avec le peuple, citant des exemples d’alternance politique.

17h50 : LFI va plus loin et demande le départ d’Emmanuel Macron

Mathilde Panot, de La France insoumise, a clairement visé Emmanuel Macron, l’interrogeant sur sa confiance envers Bayrou. Elle a dressé un tableau sombre des politiques passées, ajoutant que le pays doit se détourner de ce type de leadership. Son appel à la destitution a retenti dans l’hémicycle, soulignant le mécontentement croissant envers le gouvernement.

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