Nouvelle nomination gouvernementale : Aurélien Rousseau critique le cabinet de Sébastien Lecornu
Le gouvernement de Sébastien Lecornu, annoncé le 5 octobre, suscite des réactions vives, notamment de la part d’Aurélien Rousseau, ancien ministre de la Santé et député Place publique des Yvelines. Selon lui, cette équipe aurait pu être perçue comme une incarnation de la droite traditionnelle, rapporte TopTribune.
La nomination de son équipe, qui inclut de nombreuses reconductions de ministres précédents, a provoqué des critiques au sein de l’opposition. Le ministre de l’Intérieur, Bruno Retailleau, a exprimé son mécontentement face à la composition du cabinet, se déclarant insatisfait d’une situation qu’il juge floue. Aurélien Rousseau a été invité à se prononcer sur cette situation lors de la matinale de lundi 6 octobre.
Cyril Adriaens-Allemand : Nous connaissons donc depuis hier la composition du gouvernement Lecornu, mais le risque demeure d’une éventuelle autodissolution dès le retour des Républicains. Comprenez-vous la frustration de Bruno Retailleau qui se sent floué ?
Aurélien Rousseau : Un certain ridicule se dégage de cette situation. Bruno Retailleau, en tant que ministre d’État, a eu l’opportunité de rencontrer le Premier ministre, mais semble déconcerté par les résultats. Pendant ce temps, des enjeux cruciaux en relation avec Gaza et l’Ukraine continuent d’exiger notre attention, alors que les vraies politiques semblent absentes, où sont les ruptures ?
Rousseau souligne qu’un remaniement nécessite clarifications et engagements politiques. Selon lui, la réunion entre Retailleau et le Premier ministre pourrait avoir négligé des questions essentielles sur les orientations politiques futures.
Le gouvernement en lui-même est-il de droite ?
Rousseau ne fait pas de doute : « C’est indéniablement un gouvernement de droite ». Il souligne le manque de vision et de transparence, notant que le Premier ministre avait promis des ruptures, mais que la structure actuelle ressemble à un retour à des pratiques classiques de la droite.
Il évoque également la nervosité croissante autour du retour de Bruno Le Maire dans le cabinet. « Il y a une continuité troublante », affirme-t-il, faisant allusion aux politiques économiques mises en place pendant son mandat, qui n’ont pas suffi à faire face aux défis actuels.
Aurélien Rousseau : Comment envisagez-vous le discours de politique générale prévu demain ?
Au sujet de la motion de censure que la gauche pourrait déposer, Rousseau explique que l’attente est grande pour voir si Lecornu initiera des changements significatifs. Il souligne la gravité de la situation actuelle, tout en se montrant réticent à engager une censure sans qu’il y ait eu de véritables propositions de changement.
« Je suis encore un peu optimiste », conclut Rousseau, tout en exprimant des attentes importantes pour des réformes concrètes sur des sujets cruciaux comme la justice fiscale et les retraites, appelant à l’imagination politique nécessaire dans ce moment critique.
