Le décompte des temps de paroles commence lundi et va durer huit semaines, jusqu’au scrutin du 9 juin qui doit permettre d’élire 81 eurodéputés français.
C’est l’Autorité de régulation de la communication audiovisuelle et numérique (Arcom), surnommée le gendarme de l’audiovisuel, qui va calculer le temps de parole pour les élections européennes. Le décompte commence lundi 15 avril et va durer jusqu’à la veille du scrutin, prévu le 9 juin prochain.
Le principe d’équité
Pour les élections européennes, le temps de parole d’un parti est décompté lorsque sa tête de liste prend la parole, mais également l’un de ses proches. Une règle qui s’applique jusqu’au président de la République. Si Emmanuel Macron évoque les élections, son temps de parole sera décompté de la liste Renaissance. Contrairement à une élection présidentielle où les candidats ont le droit à un temps de parole égal, pour les élections européennes, c’est le principe d’équité qui s’applique. Il est, en effet, compliqué d’appliquer une stricte égalité avec 22 têtes de liste annoncées.
Le poids politique des candidats
L’Arcom s’appuie sur les résultats des dernières élections européennes où le Rassemblement National était arrivé en tête. Mais pas seulement, l’Arcom s’appuie aussi sur les sondages d’opinion et selon la capacité à animer la campagne, donc l’organisation de réunions publiques, les déplacements et la présence sur les réseaux sociaux. C’est donc pour ces raisons que l’extrême droite aura plus de temps à l’antenne que le PS ou la France Insoumise.
Les médias concernés par le décompte
Au total, 17 chaînes de télévision et 10 stations de radio doivent transmettre le temps de parole des candidats et de leurs soutiens relevés dans leurs programmes à l’Arcom. Côté télévision, sont concernés TF1, France 2, France 3 (pour leur programme national), France 5, Canal+ (pour ses programmes en clair), M6, C8, TMC, RMC Découverte, RMC Story, LCI, CNews, BFM TV, franceinfo TV, Euronews, France 24, TV5-Monde (pour ses programmes propres). Et côté radio, se sont France Inter, franceinfo, France Culture, RTL, Europe 1, RMC, BFM Business, Radio Classique, Sud Radio, Radio France Internationale (RFI) qui sont concernées par ces décomptes.
Le cas particulier de CNews
Sur CNews, le temps de parole de Philippe de Villiers sera décompté pour le camp divers droite. Car, même s’il n’est pas candidat, l’ex-eurodéputé anime sa propre émission sur la chaîne. CNews n’a, en revanche, pas à équilibrer le temps de parole des écologistes en plateau, les Verts boycottent la chaîne du groupe Bolloré.
Source: franceinfo