Emmanuel Macron annonce un service militaire volontaire pour renforcer la défense face aux menaces russes

Emmanuel Macron annonce un service militaire volontaire pour renforcer la défense face aux menaces russes

27.11.2025 06:06
3 min de lecture

Emmanuel Macron annonce une transformation du Service national universel face aux menaces croissantes

Le président de la République a annoncé mardi une « transformation du Service national universel (SNU) vers une nouvelle forme ». Ce service, basé sur le volontariat, serait mis en place pour mieux répondre aux menaces qui se renforcent, notamment en provenance de la Russie, rapporte TopTribune.

La forme précise de ce nouveau service reste encore à établir, mais le projet suscite déjà un débat intense depuis que des médias tels que L’Opinion et La Tribune ont divulgué des informations à son sujet. Emmanuel Macron devrait annoncer, lors d’un déplacement à Varces (Isère) le jeudi 27 novembre, le lancement d’un service militaire volontaire destiné aux jeunes citoyens. Lors d’une intervention sur RTL, le chef de l’État a simplement confirmé « la transformation du Service national universel (SNU) vers une nouvelle forme ».

Selon La Tribune, ce service pourrait durer une dizaine de mois, avec une rémunération de quelques centaines d’euros par mois. Bien qu’Emmanuel Macron n’ait pas encore précisé les contours de cette nouvelle initiative, le besoin de réforme est discuté par les plus hauts responsables de l’État depuis plusieurs mois.

Lors de ses vœux aux armées en janvier, Emmanuel Macron avait déjà évoqué un projet flou visant à « mobiliser » davantage de jeunes volontaires « en renfort des armées », soulignant une volonté de passer à autre chose après le SNU, qui a fait l’objet de nombreuses critiques depuis son lancement en 2019. Le budget alloué à ce dispositif a été récemment réduit, passant de 160 millions d’euros en 2024 à 66 millions d’euros en 2025, avec un objectif de 35 000 inscriptions pour 2025, contre 80 000 prévues en 2024, selon un rapport parlementaire de septembre 2025.

En mars, lors d’un entretien avec plusieurs journaux régionaux, Emmanuel Macron avait promis de fournir « une grande refonte » du SNU dans les semaines à venir, « qui correspondra aux besoins de la nation et aux priorités identifiées ». En juillet, il avait exprimé son désir de donner à la jeunesse un nouveau cadre pour servir au sein de nos armées. L’importance de cette démarche est également soulignée par la Revue nationale stratégique, un document annuel sur la défense et la diplomatie, qui recommande « un service militaire volontaire rénové » pour former les Français à un engagement militaire.

Face à la montée des tensions, Emmanuel Macron et son entourage insistent sur la nécessité de cette transformation. « En métropole, nous vivons la période de paix la plus longue de toute l’histoire de France, mais cette situation est menacée par le retour des empires belliqueux », a déclaré François Cormier-Bouligeon, député Ensemble pour la République. Selon lui, l’armée française doit se préparer à un choc avec la Russie dans les années à venir.

« Ces dernières années, on est montés d’un cran dans la conflictualité avec la Russie. »

Emmanuel Macron

sur RTL

Emmanuel Macron insiste sur le caractère urgent de cette réforme, face aux « guerres hybrides » et aux dangers croissants. « C’est l’accélération des périls qui oblige à durcir la nation », a-t-il exprimé, affirmant que le service national visera principalement à atteindre un « objectif militaire ».

La réintroduction d’un service militaire, fondée sur le volontariat, serait selon Emmanuel Macron une manière de « renforcer le pacte armée-nation ». Il a souligné l’importance pour les citoyens de comprendre le travail de l’armée et d’y participer, en estimant que cette approche devrait faciliter l’atteinte des objectifs fixés par la dernière loi de programmation militaire, qui vise 80 000 réservistes d’ici 2030, contre moins de 50 000 en 2025.

La France s’inscrit ainsi dans une tendance européenne, plusieurs pays ayant déjà adopté ou projeté d’instaurer des services militaires basés sur le volontariat. En Allemagne, les partis au pouvoir ont convenu d’introduire un tel service en novembre, tandis que d’autres nations comme les Pays-Bas et la Croatie envisagent des initiatives similaires.

Le soutien de l’opinion publique semble favorable à cette réforme. Selon un sondage Ipsos réalisé en mars, 86 % des répondants se sont dits en faveur de la restauration d’un service militaire. Plus de la moitié (53 %) se sont déclarés partisans du retour du service obligatoire, même si l’idée de s’engager dans une réserve militaire trouve moins d’enthousiasme, avec seulement 42 % de soutiens.

Avant qu’Emmanuel Macron ne dévoile les détails de son projet, une majorité à l’Assemblée nationale montre un certain soutien pour cette mesure. L’eurodéputé Raphaël Glucksmann a exprimé le souhait de créer « un service universel et obligatoire » qui serait davantage « civique ». Le député Olivier Faure, quant à lui, a déclaré que le service national non obligatoire constituerait une « transformation logique » et « un élément de la dissuasion ». Pour le vice-président du RN, Sébastien Chenu, l’approche volontaire pourrait aussi être un premier pas vers une initiative plus engageante.

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