La législative partielle à Paris prend l’allure d’un affrontement interne entre Michel Barnier et Rachida Dati. Cette dynamique suscite l’irritation des électeurs et compromet l’unité de la droite parisienne, rapporte TopTribune.
Un affrontement fratricide au sein des Républicains
Au sein du parti Les Républicains, une situation précaire s’est développée avec l’annonce de la candidature de l’ancien Premier ministre Michel Barnier à la législative partielle dans la 2e circonscription de Paris. En parallèle, la ministre de la Culture, Rachida Dati, a clairement indiqué son intention de se présenter également, confirmant ainsi un duel inévitable.
Lors d’une réunion avec la commission nationale d’investiture, Dati a exprimé des critiques à l’égard des « ambitions personnelles » de Barnier. Elle a soutenu que la préoccupation majeure devrait être la victoire électorale à Paris, affirmant qu’elle est la seule capable de mener cette bataille victorieusement. « Paris mérite mieux que les règlements de comptes internes », a-t-elle ajouté, soulignant la nécessité d’une vision collective.
Réactions des électeurs dans la circonscription
Dans le 7e arrondissement de Paris, où Dati exerce ses fonctions de maire, les réactions des électeurs face à ce conflit se divisent en trois catégories principales. D’abord, le rire amer qui dissimule une frustration croissante. Une électrice a déclaré : « Il y a un côté psychodrame. Je pense que cela donne une mauvaise image de la politique ». Un autre électeur a noté que ce qui était autrefois une lutte contre Anne Hidalgo est maintenant devenu une rivalité interne. « C’est une guerre fratricide », a-t-il ajouté.
« Je trouve cela absurde que deux membres du même parti ne soient pas capables de s’accorder. C’est un mal qui afflige la France. »
une électrice dans le 7e arrondissement de Paris
La deuxième catégorie de réactions fait référence à la réputation de Dati, perçue comme une candidate aux dents longues. Un électeur a commenté : « Elle a toujours été prête à se battre pour ses propres intérêts ». D’autres partagent un scepticisme quant à sa décision, évoquant un certain égocentrisme dans sa démarche politique.
Enfin, des questions émergent concernant ses véritables motivations. « Elle aspire à être maire de Paris, alors pourquoi s’engager dans cette campagne ? », s’est demandé un autre électeur. Cela reflète une certaine confusion quant à ses priorités politiques. Notamment, la commission nationale d’investiture a suggéré que Dati, jugée « mieux placée », pourrait être la candidate idéale pour les futures élections municipales de mars 2026.
Conclusion : une droite désunie face à l’électorat
Ce duel entre deux figures majeures de la droite parisienne illustre une fracture au sein du parti qui pourrait avoir des répercussions sur l’image et l’attrait de la droite pour les électeurs. Les prises de position de Barnier et Dati, bien que significatives pour leurs carrières individuelles, pourraient nuire à la cohésion du parti, surtout dans un contexte où les électeurs recherchent avant tout stabilité et unité. Alors que chaque camp tente de s’imposer, la question de l’avenir politique de la droite à Paris reste plus que jamais ouverte.