Déficit public : l'objectif de 5,1% du PIB fixé pour 2024 "ne sera pas atteint", estime Pierre Moscovici
Déficit public : l'objectif de 5,1% du PIB fixé pour 2024 "ne sera pas atteint", estime Pierre Moscovici

Déficit public : l’objectif de 5,1% du PIB fixé pour 2024 « ne sera pas atteint », estime Pierre Moscovici

18.09.2024
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Le patron de la Cour des comptes juge « vraiment inquiétante » la situation des finances publiques françaises.

Pierre Moscovici rejoint Michel Barnier. Le premier président de la Cour des comptes dresse le même constat que le Premier ministre et juge « vraiment inquiétante » la situation des finances publiques françaises. L’objectif du gouvernement démissionnaire de réduire le déficit public à 5,1% du PIB en 2024 « ne sera pas atteint », a assuré Pierre Moscovici, devant la commission des Finances de l’Assemblée nationale, mercredi 18 septembre.

Il a notamment cité certaines recettes fiscales qui risquent d’être moins élevées qu’attendu, des dépenses des collectivités locales en hausse et des économies non réalisées. « Je pense aussi que le budget pour 2025 sera sans doute le plus délicat ou un des plus délicats de la Ve République », a-t-il poursuivi. « Quels que soient (…) les options politiques des différentes forces présentes au Parlement, (…), la France doit impérativement maintenant réduire son déficit public et replacer la dette sur une trajectoire descendante », a-t-il déclaré devant les députés.

L’objectif fixé par Bruno Le Maire « ni possible, ni souhaitable »

« Il est impératif de dire la vérité aux Français à travers le projet de loi de finances », à savoir le projet de budget pour 2025 censé être présenté au Parlement début octobre, « puis le plan budgétaire national de moyen terme que le gouvernement doit transmettre à la Commission [européenne] quelques jours après », a souligné Pierre Moscovici.

Par ailleurs, le patron de la Cour des comptes a jugé « ni possible ni souhaitable » de ramener le déficit public sous les 3% de PIB en 2027, un objectif encore récemment réaffirmé par le ministre démissionnaire de l’Economie et des Finances, Bruno Le Maire. Revenir à 3% en 2029, afin de se conformer aux règles budgétaires européennes, « me paraît plus raisonnable », a-t-il conclu.

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