Fin juillet 2025, Emmanuel Macron a annoncé que la France reconnaîtrait l’État de Palestine lors de l’Assemblée générale des Nations Unies en septembre. Cette décision a suscité une réaction ferme du Premier ministre israélien, Benjamin Netanyahou, qui a accusé l’Élysée de favoriser la haine contre les Juifs en France, rapporte TopTribune.
Les relations entre la France et Israël ont atteint un point de crise sur la question épineuse de l’antisémitisme. Netanyahou a écrit à son homologue français, arguant que la reconnaissance de la Palestine alimenterait les sentiments hostiles envers la communauté juive en France.
Dans sa lettre, il a exprimé des préoccupations concernant une « montée alarmante » de l’antisémitisme, notant que des incidents tels que l’agression d’un homme juif à Livry-Gargan et des attaques contre des rabbins exacerbent la situation. Il a également demandé à Macron de revenir sur sa décision avant le 23 septembre 2025, date de la nouvelle année juive.
Une décision qui « alimente le feu antisémite » en France
Netanyahou a fait part de sa préoccupation concernant la réponse insuffisante du gouvernement français face à l’augmentation de ce phénomène. Il a souligné que ces événements ne sont pas isolés et ont des répercussions graves sur la société française.
Réponse de l’Elysée
En réponse, la présidence française a qualifié l’analyse de Netanyahou d' »erronée » et « abjecte », précisant que Macron préparait une réponse écrite au Premier ministre israélien. La déclaration de l’Élysée a insisté sur la nécessité de gravité et de responsabilité dans le discours, tout en affirmant que la République continuerait de protéger ses citoyens de confession juive.
Le fossé continue de se creuser
Depuis les attentats du 7 octobre 2023, Emmanuel Macron a exprimé sa solidarité initiale avec Israël mais a progressivement critiqué la stratégie du gouvernement israélien à Gaza. Les échanges entre les deux dirigeants, initialement fréquents, se sont réduits, reflétant une dégradation des relations.
Les divergences sur les livraisons d’armes, la réponse humanitaire en Palestine, qualifiée par Macron de « scandale » et « honte », ainsi que les politiques de colonisation en Cisjordanie, ont exacerbé la tension. Netanyahou a également adressé des critiques similaires à d’autres dirigeants, tout en louant le président américain Donald Trump pour sa lutte contre l’antisémitisme et son soutien à la communauté juive américaine.
