Alors que le conclave pour élire le successeur du pape François est entré dans son deuxième jour ce 8 mai, l’impatience gagne les fidèles massés sur la place Saint-Pierre et les millions de croyants connectés dans le monde entier. La fumée noire aperçue à midi indique que les cardinaux ne sont pas encore parvenus à un consensus. Mais les regards restent tournés vers la cheminée du Vatican : la fumée blanche peut encore surgir à tout instant.
Une attente mondiale sous tension
Depuis le 7 mai, les 133 cardinaux électeurs sont enfermés dans la chapelle Sixtine, tenus au secret le plus strict, pour choisir le nouveau chef de l’Église catholique. Le processus est millimétré : quatre votes sont prévus chaque jour – à 10h30, 12h, 17h30 et 19h. Une fumée noire signifie l’échec d’un vote. La fumée blanche, elle, signalera l’élection du nouveau souverain pontife.
Ce jeudi, à 12h, les fidèles ont vu de nouveau s’échapper une fumée noire, synonyme d’un deuxième scrutin infructueux. Les regards sont désormais tournés vers les prochains votes de l’après-midi, avec l’espoir qu’un consensus émerge enfin.
Un Français annoncera le nom du prochain pape
C’est une tradition immuable : c’est le cardinal protodiacre qui révèle le nom du nouveau pape au monde. Et cette année, il s’agira d’un Français, Dominique Mamberti, âgé de 72 ans. Ce diplomate chevronné, ordonné prêtre en 1981, a exercé au sein des représentations pontificales dans plusieurs pays, dont l’Algérie, le Chili et les États-Unis (à l’ONU). Il a été nommé évêque en 2002 et est désormais chargé d’annoncer l’illustre verdict.
Une Église entre héritage et renouveau
Le nouveau pape devra-t-il poursuivre l’héritage de François ? Le pape sortant, Jorge Mario Bergoglio, a marqué son pontificat par un progressisme social : défense des migrants, des pauvres, des femmes, et des « périphéries » de l’Église. Mais sur des sujets sensibles comme le divorce ou la fin de vie, il s’est montré conservateur. Cette ambivalence soulève de nombreuses interrogations : l’Église va-t-elle s’ouvrir davantage ou maintenir le cap actuel ?
Les dessous d’un vote à huis clos
Derrière les murs de la chapelle Sixtine, se jouent d’intenses négociations. Les cardinaux ne se connaissent pas tous intimement. Certains se sont même opposés dans la presse. Le conclave, c’est aussi l’art de former des alliances discrètes, de bâtir des équilibres entre différentes sensibilités. Conservateurs et réformateurs cherchent un terrain d’entente dans une Église en mutation.
Une foule de fidèles mobilisée à Rome
La place Saint-Pierre s’est de nouveau remplie dès le matin. Fidèles venus du monde entier, journalistes, curieux : tous attendent un signe. Des écrans géants ont été installés pour permettre à chacun d’observer la couleur de la fumée. Le monde catholique vit ces heures avec ferveur et suspense, comme à chaque conclave.
Un verdict possible dès aujourd’hui ?
Historiquement, les conclaves modernes n’ont jamais duré plus d’une semaine. Le plus court, en 1939, a duré deux jours seulement. Le pape François, lui, avait été élu au cinquième scrutin en 2013. Si le rythme s’accélère, un nouveau pape pourrait être élu dès ce soir.
En attendant, le monde observe, retient son souffle… et scrute le ciel du Vatican, espérant voir apparaître bientôt la fameuse fumée blanche.