Le sénateur Claude Malhuret a tenu un discours controversé au Sénat, où il s’est moqué de la « taxe Zucman », une proposition d’impôt plancher sur les grandes fortunes portée par l’économiste Gabriel Zucman. Avec une fable humoristique, Malhuret a tenté de faire rire ses collègues de droite, affirmant : « Tue la vache de mon voisin. », rapporte TopTribune.
Lors des questions au gouvernement, le sénateur centriste a exprimé son désaccord face à cette initiative, suggérant qu’une telle mesure constitue une « folie fiscale » qui nuirait à la compétitivité française. Selon Malhuret, cette taxe risque d’appauvrir certaines catégories tout en enrichissant d’autres, principalement en intégrant les biens professionnels dans l’imposition.
Dans son illustration, il présente « Zuc » comme un paysan dont la vache, mal alimentée, meurt. Quand Zuc se plaint à Dieu, ce dernier lui fait comprendre que c’est de sa faute. La morale de son conte est mesquine : l’homme ne désire pas que sa vache revienne mais souhaite simplement que celle de son voisin soit sacrifiée.
Accusations de « folie fiscale »
Malhuret a donc orienté sa critique directement vers la proposition de Gabriel Zucman, qui s’efforce de mettre en place un impôt pour empêcher que les foyers les plus riches, détenant plus de 100 millions d’euros, échappent à leurs responsabilités fiscales. La taxe de 2 % sur le patrimoine total viserait à faire en sorte que les plus riches contribuent proportionnellement comme les classes moyennes, selon Zucman, qui est reconnu pour son combat contre l’évasion fiscale.
Ce débat fait écho à des préoccupations plus larges sur l’équité fiscale en France et sur la nécessité d’une réforme afin d’assurer que les plus fortunés participent adéquatement à l’effort commun. Les tensions autour de cette proposition témoignent des clivages persistants au sein de la classe politique française concernant la fiscalité et les enjeux économiques.
