Budget et gouvernement : Sébastien Lecornu face à des défis urgents après les manifestations

Budget et gouvernement : Sébastien Lecornu face à des défis urgents après les manifestations

19.09.2025 07:23
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Après une journée marquée par une mobilisation sociale, le Premier ministre Sébastien Lecornu poursuit sa quête de stabilité au Parlement, tout en cherchant à établir un gouvernement symbolisant une rupture. Cependant, la composition de son cabinet, attendue depuis sa nomination le 8 septembre, ne devrait pas être annoncée avant « la fin septembre ou début octobre », selon des sources proches du président, rapporte TopTribune.

À quand un gouvernement Lecornu ?

La formation d’un nouveau gouvernement semble peu probable avant le départ d’Emmanuel Macron pour l’Assemblée Générale des Nations Unies à New York, prévu lundi. Un proche du chef de l’État a indiqué qu’il serait plus réaliste de l’attendre après son retour jeudi. Selon des informations, le contenu de la feuille de route du prochain gouvernement reste à définir, tandis que les membres démissionnaires du cabinet de François Bayrou continuent d’assumer leurs fonctions en « gestion courante ».

Dans ce contexte, Lecornu consacre son temps à résoudre l’équation d’une majorité difficile à obtenir et à éviter la censure lors du vote du budget 2026, prévu cet automne. « Le focus, c’est sur comment on arrive à avoir un quart de discussion avec le PS », a déclaré un cadre du camp présidentiel. La formation d’un gouvernement se complique, car toute négociation avec le Parti Socialiste (PS) est jugée nécessaire pour éviter la censure.

Des sources évoquent une possibilité de changement gouvernemental « jeudi soir ou vendredi prochain », à condition que cela n’interfère pas avec l’élection du Bureau de l’Assemblée nationale, prévue le 2 octobre.

Quels ministres à quels postes ?

La composition du futur gouvernement laisse entrevoir le maintien de certains poids lourds de l’administration sortante, tels que Gérard Darmanin à la Justice et Bruno Retailleau, chef des Républicains, à l’Intérieur. Les ministres Catherine Vautrin (Travail et Santé) et Jean-Louis Thiériot (ex-ministre aux Anciens combattants) pourraient également jouer un rôle clé.

Concernant le portefeuille des Armées, qui relève de Sébastien Lecornu, plusieurs sources mentionnent un transfert possibles à Vautrin ou Thiériot. La situation de Élisabeth Borne, ministre de l’Éducation nationale, semble plus fragile, des rumeurs indiquent un éventuel transfert à la Cour des comptes, dont le président va partir.

Les incertitudes planent aussi sur la ministre de la Culture, Rachida Dati, et le ministre de l’Économie Eric Lombard, dont les noms sont associés à des projets budgétaires controversés. Leurs remplacements sont à l’étude, avec Amélie de Montchalin et Roland Lescure cités comme candidats potentiels.

Pour quel pacte avec les socialistes ?

Les socialistes, excluant toute participation au gouvernement Lecornu, exigent des conditions strictes pour un pacte de non-censure. Ils ont proposé un contre-budget réduisant l’effort budgétaire à 22 milliards d’euros, alors que Lecornu insiste sur la nécessité de 37-38 milliards. De plus, la taxe Zucman, un sujet sensible qui impose de 2% sur les fortunes supérieures à 100 millions d’euros, est également source de tensions.

Tout en exprimant sa volonté de traiter des enjeux de justice fiscale, Lecornu a mis en garde contre des mesures pouvant nuire à la création d’emplois et à la croissance. Pour sa part, la gauche réclame l’exclusion du recours à l’article 49.3 de la Constitution et la suspension de la réforme des retraites de 2023.

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