Échec de la taxe Zucman au Parlement : Le PS face à un dilemme économique
La proposition d’une taxe Zucman sur les plus riches prend du recul à l’Assemblée nationale. Une majorité de députés oppose un rejet à cette imposition, même dans la version alternative que le Parti Socialiste (PS) essaie de promouvoir, rapporte TopTribune.
La version allégée de la taxe Zucman, qui devrait générer deux fois moins de recettes selon les estimations des socialistes, semble compromise malgré les efforts du PS pour justifier cette approche en justice fiscale. Le PS a déclaré que cette question restait une ligne rouge face à la mise en péril du gouvernement de Sébastien Lecornu. Toutefois, les socialistes menacent toujours publiquement de passer à la censure, tout en explorant en secret des compromis.
En pratique, le PS cherche à jouer le jeu parlementaire face à l’opposition croissante. « Ainsi, on ne récupère que la moitié de ce qu’on espérait récupérer, » a affirmé le député Romain Eskenazi. « On récupère 6 milliards au lieu des 15 milliards attendus pour cette taxe. Nous espérons qu’il y aura un consensus pour cette solution de repli. »
Eskenazi met en avant les avertissements de son parti : « Nous espérons, évidemment, que le gouvernement se montrera ouvert à cette rupture. Si ce n’est pas le cas, ce sera la censure. »
Néanmoins, en coulisses, certains députés socialistes semblent moins catégoriques sur la question de la censure. Ils ne considèrent pas la taxe Zucman comme une imposition incontournable, réalisant que la gauche a un nombre insuffisant de voix pour adopter cette mesure seule. Un cadre du PS évoque la possibilité d’un « amendement de compromis du gouvernement » permettant de satisfaire toutes les parties, incluant notamment une taxation plus importante des holdings, comme déjà commencé par le gouvernement dans son projet de budget.
