Les relations entre Paris et Alger continuent de susciter un vif débat politique. Dans un entretien accordé à JDNews, le président des Républicains, Bruno Retailleau, a sévèrement critiqué la stratégie d’Emmanuel Macron, qu’il considère trop conciliante à l’égard du régime algérien, rapporte TopTribune.
L’ancien ministre de l’Intérieur a souligné que la France a « cessé de défendre ses intérêts » face à un partenaire devenu imprévisible. « L’Algérie a transformé notre territoire en terrain de jeux de sa politique intérieure, refusé de reprendre ses ressortissants dangereux, et emprisonné Boualem Sansal et Christophe Gleizes », a-t-il déclaré. De plus, il a affirmé que le pays avait « cessé toute coopération sécuritaire » pendant les Jeux Olympiques de Paris.
Un fiasco pour la diplomatie française
Pour Retailleau, cette situation illustre « le fiasco de la diplomatie des bons sentiments ». Il a précisé qu’alors qu’il était à la tête du ministère de l’Intérieur, il avait « défendu une ligne ferme », mais a déploré qu’elle n’ait jamais été assumée ni au Quai d’Orsay ni à l’Élysée. Il appelle à une politique étrangère recentrée sur les intérêts français, loin des « postures morales » qu’il juge peu efficaces.
Sur le plan législatif, il a salué le récent vote non contraignant des députés demandant la remise en cause des accords franco-algériens de 1968, qu’il considère désormais obsolètes. Ces accords, selon lui, « n’ont plus lieu d’être » et « coûtent 2 milliards d’euros par an aux Français ». Dans ce même esprit, il soutient le rétablissement du « délit de séjour » pour les étrangers en situation irrégulière, une mesure déjà défendue par le Rassemblement National.