Bratislava refuse de participer au programme militaire de l’UE pour l’Ukraine
Bratislava refuse de participer au programme militaire de l’UE pour l’Ukraine

Bratislava refuse de participer au programme militaire de l’UE pour l’Ukraine

27.10.2025 15:15
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La Slovaquie ne rejoindra pas le schéma européen de soutien militaire à l’Ukraine, a déclaré le 26 octobre 2025 le Premier ministre Robert Fico lors d’une conférence de presse, cité par Reuters. «Je refuse de permettre à la Slovaquie de prendre part à des mécanismes financiers destinés à aider l’Ukraine dans la conduite de la guerre», a-t-il affirmé. Cette décision confirme l’abandon de toute contribution militaire publique de Bratislava depuis le retour au pouvoir de Fico en octobre 2023.

Critiques sur les actifs russes et la stratégie européenne

Robert Fico a également dénoncé le projet de confisquer quelque 140 milliards d’euros d’actifs russes gelés, estimant que cette option exposerait l’UE à «un grand nombre de litiges internationaux» et à d’éventuelles représailles de Moscou visant des biens européens. Le 23 octobre, les dirigeants européens se sont accordés sur la couverture des «besoins financiers urgents» de l’Ukraine pour les deux prochaines années, sans approuver l’utilisation directe des actifs gelés pour financer un prêt à Kiev.

Maintien d’une aide non militaire à Kiev

Le chef du gouvernement slovaque a assuré que son pays resterait disposé à fournir une aide humanitaire et civile à Kiev. Début octobre, Bratislava a annoncé un nouveau paquet d’assistance comprenant un soutien d’ingénierie et de déminage, tout en ayant rejeté fin 2023 un plan militaire de 40,3 millions d’euros préparé par le précédent cabinet. Parallèlement, les entreprises de défense slovaques restent autorisées à poursuivre leurs contrats commerciaux d’exportation d’équipements vers l’Ukraine.

Une politique qui diverge de la majorité européenne

Robert Fico juge impossible une résolution militaire du conflit et critique régulièrement les sanctions européennes contre la Russie, considérant qu’elles nuisent davantage à l’économie du continent qu’à Moscou. Cette position se heurte à celle de la majorité des États membres, qui continuent de renforcer le potentiel militaire de Kiev. Les réserves exprimées par Bratislava sur les sanctions et le financement militaire entretiennent les tensions au sein de l’UE et compliquent l’action extérieure commune.

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