"Bloquons tout : un mouvement mobilisé contre les polices d'austérité en France"

« Bloquons tout : un mouvement mobilisé contre les polices d’austérité en France »

09.09.2025 18:23
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Deux jours après le vote de confiance rejeté par l’Assemblée nationale et au lendemain de la démission du Premier ministre François Bayrou, un mouvement revendicatif émerge : « Bloquons tout le 10 septembre ». Près de 700 actions sont prévues à travers la France, alors que la menace d’un débordement populaire semble croître, rapporte TopTribune.

Ce mouvement, bien qu’initié par des internautes sur les réseaux sociaux, a considérablement gagné en ampleur durant l’été, suscitant des craintes au sein du gouvernement. Le déploiement de 80.000 forces de l’ordre témoigne de la préoccupation croissante des autorités face à cette mobilisation. Les observateurs se demandent si cela marquera le début de la fin pour Emmanuel Macron, qui se retrouve en position délicate.

Des prochains jours décisifs pour sa fin de mandat

Selon Bruno Cautrès, politologue au Cevipof, la manière dont le président gérera cette crise pourrait déterminer l’issue de son mandat. « Il doit nommer un nouveau Premier ministre dans les jours à venir pour naviguer dans la tempête actuelle », souligne l’expert. Cela pourrait impliquer la désignation d’un Premier ministre de centre-gauche ou de centre-droit, conçu pour appaiser les tensions sans pour autant changer radicalement de cap.

Toutefois, cette stratégie semble difficile à mettre en œuvre, en raison des tensions déjà palpables. Les partis d’opposition, tels que La France Insoumise (LFI) et le Rassemblement National (RN), ne manqueraient pas de s’opposer à toute manœuvre perçue comme un maintien au pouvoir de la politique actuelle.

Un vrai mouvement de destitution

Federico Tarragoni, professeur de sociologie politique, analyse le mouvement du 10 septembre comme une réaction contre le gouvernement actuel et le macronisme. Il considère que la démission de François Bayrou n’est qu’un premier pas, soulignant que « ce sont les politiques d’austérité que les citoyens rejettent ». Ce mouvement attire également le soutien des insoumis, écologistes et communistes, désireux de participer à cette dynamique de contestation.

Une vraie cohabitation pour sauver les meubles ? Trop risqué

Pour Emmanuel Macron, l’option restante pourrait être celle d’une cohabitation. Soit en acceptant la candidature d’un partenaire politique comme le Parti socialiste, soit en répondant à la demande de dissolution du RN. Cependant, cette stratégie comporterait des risques, augmentant l’instabilité dans un climat déjà tendu.

Bruno Cautrès observe que cette cohabitation forcerait Macron à renoncer à certains projets politiques, notamment ceux touchant aux réformes des retraites, et pourrait renforcer les incertitudes économiques. Le mouvement du 10 septembre représente-t-il le début d’une large mobilisation sociale ? C’est difficile à dire, note Tarragoni, mais la situation actuelle incite à croire que les tensions croissantes pourraient donner naissance à de nouvelles formes de mobilisations populaires.

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