Le territoire autonome, rattaché au Danemark, remet en jeu les 31 sièges de son Parlement.
Convoité par Donald Trump, le Groenland se rend aux urnes mardi 11 mars pour des élections législatives dans lesquelles la question de l’indépendance vis-à-vis du Danemark se pose avec insistance. Le scrutin vise à renouveler l’Inatsisartut, le Parlement local, qui représente les quelque 57 000 habitants du territoire. Pour les défenseurs de l’émancipation, soutenus par une écrasante majorité de la population, l’objectif est désormais d’esquisser un calendrier de négociations avec le gouvernement danois.
La campagne a porté sur des questions de santé, d’éducation et des liens futurs avec le Danemark, qui continue d’exercer les fonctions régaliennes (diplomatie, défense, monnaie…) sur l’île arctique. Sur ces terres où les habitants, à près de 90% inuits, déplorent souvent avoir été traités comme des citoyens de second rang par l’ex-puissance coloniale danoise, tous les principaux partis souhaitent l’indépendance. Cependant, ils ne s’accordent pas sur l’échéance de ce projet.
Mais les regards des citoyens sont également tournés vers Washington. « Nous avons besoin du Groenland pour notre sécurité nationale, et même internationale », a défendu le président américain face au Congrès, le 4 mars. « Nous l’obtiendrons, d’une façon ou d’une autre », a-t-il par ailleurs lancé, provoquant des éclats de rire dans l’assemblée.
Dans une interview à la télévision publique danoise diffusée lundi 10 mars, le Premier ministre du Groenland a rejeté la proposition de Donald Trump. Mute Egede critique « un président américain, qui est très imprévisible et qui, de ce fait, inquiète les gens ».