Deux étudiants chinois, inscrits à l’université de Leeds en Angleterre, ont récemment été condamnés pour avoir orchestré une arnaque élaborée en exploitant une faille dans le système de remboursement des trains. Cette situation met en lumière certaines insuffisances du dispositif et soulève des préoccupations quant à la sécurité des transactions en ligne, rapporte TopTribune.
Exploitation réfléchie d’une faille
Tout a commencé en 2021. Les deux individus, âgés de 25 et 26 ans, ont identifié une vulnérabilité dans le système britannique qui permet de demander un remboursement en cas de retard, comme l’indique le Telegraph. Ce dispositif ne vérifiait pas si un billet avait déjà été remboursé. Ils en ont tiré parti en réservant plusieurs billets de train en ligne, qu’ils annulaient ensuite pour recevoir un premier remboursement. Par la suite, lorsqu’un train avait effectivement du retard, ils réutilisaient ces mêmes réservations pour demander un second remboursement.
Pour dissimuler leur responsabilité, les étudiants ont composé un total de 16 fausses identités et ont ouvert une multitude de comptes bancaires. Ils ont également acheté 20 cartes SIM afin de masquer leurs opérations frauduleuses. Cette méthode de travail illustre le niveau de préparation et l’ingéniosité dont ils ont fait preuve.
Des bénéfices financiers conséquents
En tout, ces étudiants ont réussi à détourner illégalement près de 160 000 €. L’un d’eux a perçu 141 031 €, tandis que l’autre a touché 15 712 €. Ces montants révèlent l’ampleur de leur arnaque et l’efficacité avec laquelle ils ont exploité le système pendant plusieurs années sans se faire prendre.
Bien que ces sommes aient été obtenues de manière illégale, elles mettent en évidence l’urgence de procéder à des mises à jour régulières des systèmes afin de prévenir ce type de fraude.
Sanctions judiciaires sévères
Dès la découverte de l’escroquerie, les autorités britanniques ont réagi promptement. La police des transports a arrêté les suspects, qui ont ensuite été placés en détention provisoire. Peu après, ils ont comparu devant le tribunal de Leeds, accusés de complot en vue de frauder, une situation analogue à une escroquerie téléphonique.
Le jugement rendu à la fin d’octobre 2025 a condamné le premier étudiant à une peine de 30 mois de prison, tandis que son complice a écopé d’une peine moins sévère de 17 semaines. Lors de l’audience, le juge a souligné : « Vous avez identifié une lacune dans le système et, ensemble, vous en avez abusé. Votre sophistication dans la création de fausses identités et de comptes bancaires a été manifeste. »
