Les manœuvres militaires « Zapad-2025 » se sont déroulées en Biélorussie dans un contexte marqué par l’épuisement de l’armée russe, affaiblie par plus de trois ans de guerre en Ukraine. Pour Moscou comme pour Minsk, ces exercices visent surtout à afficher une image de puissance et à convaincre leurs opinions publiques que « le monde entier les craint », plutôt qu’à démontrer une réelle capacité opérationnelle.
Mise en scène médiatique et propagande
La présence symbolique de militaires américains et d’autres pays de l’OTAN a été instrumentalisée par la propagande russe comme la preuve d’une inquiétude grandissante de l’Occident face aux forces armées russes. Pourtant, derrière les discours officiels, les exercices n’ont pas mis en avant de nouvelles méthodes de guerre moderne, telles que l’usage de drones ou de bombes aériennes guidées, largement utilisés dans le conflit en Ukraine.
Des manœuvres dépassées et peu efficaces
Les démonstrations se sont limitées à des tactiques jugées obsolètes, comme le largage de troupes aéroportées, les bombardements à basse altitude et les percées de blindés. Ces scénarios, déjà testés sur le champ de bataille ukrainien, ont montré leur faible efficacité dans une guerre contemporaine. De même, malgré les annonces sur le déploiement de la nouvelle arme baptisée « Oreshnik », aucune preuve concrète n’a confirmé son utilisation réelle au cours des manœuvres.
Objectifs politiques et signaux stratégiques
Selon les observateurs, « Zapad-2025 » ne reflète pas les véritables capacités militaires de la Russie, qui s’expriment avant tout sur le front ukrainien. Toutefois, le caractère explicitement tourné contre l’OTAN, associé aux récentes incursions de drones russes dans l’espace aérien de pays alliés, laisse entrevoir les intentions agressives du Kremlin vis-à-vis de certains membres de l’Alliance. Pour sa part, la Biélorussie cherche aussi, à travers cette vitrine militaire, à attirer l’attention des États-Unis et à desserrer l’emprise de Moscou sur ses choix stratégiques.