Le Parti socialiste renforce sa position dans le débat politique après la chute de François Bayrou

Le Parti socialiste renforce sa position dans le débat politique après la chute de François Bayrou

04.09.2025 15:14
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Le Parti socialiste est de nouveau au centre du jeu politique français. Lors d’une réunion à Matignon jeudi, le PS a réitéré au Premier ministre son offre de « discuter » sur les « propositions budgétaires » des partis de gauche, excluant la LFI, en cherchant à unir « toutes les forces du front républicain ». Ce geste s’inscrit dans une offensive visant à faire valoir ses positions à l’approche de la chute probable de François Bayrou, attendue lundi lors du vote de confiance, rapporte TopTribune.

Lundi, la gauche, l’extrême droite, ainsi qu’une majorité du petit groupe indépendant Liot et quelques députés des LR ont promis de voter contre la confiance accordée au gouvernement. Cette décision entraîne une période d’incertitudes, avec Emmanuel Macron qui semble réticent à dissoudre l’Assemblée, comme le réclame le RN, et à démissionner, comme le souhaite la LFI. Il lui faudra cependant nommer un nouveau Premier ministre, mais de quel bord et dans quel délai reste à déterminer.

« Remettre de la couleur dans nos vies »

Olivier Faure, premier secrétaire du PS, a insisté sur le fait que le prochain Premier ministre choisi par Emmanuel Macron devrait gouverner « sur la base que nous avons définie ». Le PS propose un effort budgétaire deux fois inférieur aux 44 milliards d’euros préconisés par Bayrou, qualifiant cette approche de « juste » et visant à « remettre de la couleur dans nos vies », par opposition à « l’approche dépressive » du gouvernement.

Le PS a réaffirmé son engagement à éviter le recours à l’article 49.3 de la Constitution, ce qui nécessitera des compromis avec le bloc central pour faire passer les textes, notamment le budget. Mardi, Emmanuel Macron avait demandé aux dirigeants de la coalition gouvernementale actuelle — Renaissance, Modem, Horizons, LR — de « travailler avec les socialistes » en vue de la succession de François Bayrou.

Ce jeudi, le chef des députés LR, Laurent Wauquiez, a indiqué que son groupe ne censurerait « ni un gouvernement PS ni un gouvernement RN » pour éviter « une instabilité catastrophique » après les échecs des gouvernements Barnier et Bayrou en moins d’un an. Toutefois, les LR, qui n’entreraient pas dans un tel gouvernement, doivent encore s’accorder sur leur position interne. « Si LR a accepté d’entrer au gouvernement, c’est justement pour empêcher la gauche d’accéder au pouvoir. Si un gouvernement socialiste devait adopter une politique allant à l’encontre des intérêts de la France, le devoir de la droite serait de l’en empêcher », a réagi Bruno Retailleau, président des LR et ministre de l’Intérieur.

Pour sa part, l’eurodéputé Raphaël Glucksmann a exprimé son souhait qu’une « personnalité de gauche » accède à Matignon, espérant qu’elle « annonce d’emblée une méthode » basée sur le compromis. Il a averti que la tâche consisterait principalement à « tenir » sur des points d’accord jusqu’en 2027, une mission « très ingrate » qui ne conviendrait qu’à quelqu’un sans « ambitions pour l’avenir », suggérant ainsi qu’il lui-même ne serait pas candidat.

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