Bayrou consacre plus de temps en avion qu'à Biarritz pour discuter de l'écologie.

Bayrou consacre plus de temps en avion qu’à Biarritz pour discuter de l’écologie.

21.06.2025 00:44
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Jeudi, François Bayrou a effectué un déplacement à Biarritz en jet privé afin de promouvoir les avantages de la géothermie lors des Journées nationales consacrées à cette énergie renouvelable, rapporte TopTribune. Cependant, il a passé plus de temps dans les airs (deux heures) que sur le sol, en réalisant un aller-retour en Falcon 900 entre Villacoublay et le Pays basque, pour un discours d’à peine 27 minutes.

Lors de son intervention, il a qualifié la géothermie de « source inépuisable d’énergie » et a annoncé l’ouverture de trois écoles de formation à Beauvais, Marseille et Lescar, visant à multiplier par dix le nombre de professionnels dans ce domaine.

Un déplacement qui ne passe pas inaperçu

Cependant, cette visite a suscité une vive controverse. L’ONG Transport & Environnement a souligné qu’un jet privé génère jusqu’à 14 fois plus de CO2 par passager qu’un vol commercial et jusqu’à 50 fois plus qu’un train. De plus, François Bayrou avait déjà été critiqué pour un vol similaire vers Pau peu après sa prise de fonction à Matignon.

Son entourage a justifié ce choix en citant des « contraintes d’agenda » et a affirmé qu’il utilise généralement des vols réguliers, selon des informations relayées par BMFTV. Néanmoins, cela n’a pas suffi à apaiser les critiques. La vice-présidente du RN, Hélène Laporte, a dénoncé un « gaspillage aux frais du contribuable », tandis que Manuel Bompard (LFI) a raillé la notion d’« écologie selon Bayrou ».

Ce déplacement soulève des interrogations sur la cohérence des actions gouvernementales face à la transition énergétique. En effet, promouvoir les énergies renouvelables tout en utilisant un jet privé semble contradictoire. Cette situation met en lumière les défis auxquels les responsables politiques doivent faire face pour concilier leurs engagements écologiques avec leurs contraintes logistiques.

Les critiques ne se limitent pas à un simple incident ; elles reflètent un mécontentement plus large sur la manière dont les élus représentent les intérêts publics. Dans un contexte où les préoccupations environnementales occupent une place prépondérante dans le débat public, la manière dont les figures de proue de la politique se déplacent et communiquent sur ces enjeux devient cruciale pour la crédibilité de leurs discours.

Au fur et à mesure que les discussions sur le chauffage et l’électricité géothermiques avancent, les opinions sur les méthodes de transport des responsables politiques continueront de faire l’objet de débats. Les électeurs espèrent, de plus en plus, voir des actions concrètes et des choix de vie qui correspondent à leurs aspirations écologiques.

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