Moratoire sur l'éolien et le solaire : le président du Syndicat des énergies renouvelables exprime son inquiétude face à un gaspillage considérable.

Moratoire sur l’éolien et le solaire : le président du Syndicat des énergies renouvelables exprime son inquiétude face à un gaspillage considérable.

20.06.2025 14:54
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Moratoire sur les énergies renouvelables : inquiétudes croissantes dans le secteur

Un moratoire immédiat sur toutes les nouvelles installations éoliennes et solaires a été introduit par la droite, alliée à l’extrême droite, jeudi dernier. Cette décision a provoqué une vive réaction au sein du gouvernement et de l’opposition, avec nombre d’acteurs du secteur exprimant leur inquiétude, rapporte TopTribune.

Jules Nyssen, président du Syndicat des énergies renouvelables, a qualifié cette décision de « sentiment d’un énorme gâchis » lors d’une interview donnée le 20 juin. Il a souligné que cette initiative, votée contre l’avis du gouvernement, s’inscrit dans une tendance inquiétante dans le paysage énergétique français. Selon lui, le secteur est sous pression alors que la France est censée accélérer sa transition énergétique pour atteindre ses objectifs climatiques et diminuer sa dépendance aux énergies fossiles.

Nyssen a exprimé des préoccupations non seulement pour le présent, mais aussi pour l’avenir. Il a critiqué la logique derrière le moratoire en déclarant : « C’est assez pitoyable parce qu’on a l’impression que finalement les débats ont été dominés par des positions plus dogmatiques que des réflexions de fond sur la manière de concevoir une politique énergétique équilibrée et sécurisante pour notre pays. »

Le président du Syndicat a par ailleurs mis en avant l’importance d’un mix énergétique diversifié, apportant des besoins variés en ressources électriques et non électriques. Il a insisté sur le fait qu’il est surréaliste d’envisager qu’une seule solution soit viable dans un contexte de réchauffement climatique et de contraintes énergétiques croissantes.

Alors que la France se prépare à voter sur un ensemble de lois concernant la programmation énergétique, une partie du débat politique semble se polariser. Le mercredi suivant, les députés discuteront d’une proposition de loi, souvent référée comme la loi Gremillet, qui a émergé du Sénat. Ce dernier est attendu pour une seconde lecture de ce texte crucial les 8 et 9 juillet.

Ce moratoire suscite des interrogations quant à l’orientation future de la politique énergétique en France. Les acteurs du secteur expriment des craintes face à une instabilité qui pourrait ralentir l’innovation et l’investissement dans les énergies renouvelables à un moment où ces efforts sont non seulement désirables mais essentiels pour la durabilité environnementale et énergétique du pays. De nombreux experts s’accordent à dire que ces développements risquent de donner une image défavorable de la France sur la scène mondiale, où le leadership en matière de climat et de durabilité est de plus en plus valorisé.

Dans une démocratie adulte, il est impératif d’encourager un débat ouvert et informé sur les questions énergétiques plutôt que de céder à des décisions hâtives basées sur des considérations politiques étroites. Cela permettra non seulement d’assurer un avenir énergétique sécurisé pour la France, mais aussi d’envoyer des signaux positifs aux investisseurs et aux innovateurs dans le domaine des énergies renouvelables.

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