Bien qu’il existe des accords de réciprocité entre les fédérations française, australienne et américaine, permettant notamment à un joueur français d’être invité à des tournois comme l’Open d’Australie et l’US Open, cela ne s’applique pas au All-England Club, organisateur de Wimbledon. Loïs Boisson, qui a atteint les demi-finales de Roland-Garros, n’a donc pas reçu de wild-card.
Loïs Boisson n’a pas reçu d’invitation pour participer au tableau principal de Wimbledon, prévu du 30 juin au 13 juillet. Afin d’y prendre part, la joueuse devra passer par les qualifications. La Fédération française de tennis, qui gère Roland-Garros, a conclu des accords de réciprocité avec Tennis Australia en 2001 et avec l’USTA en 2007. Ces ententes permettent aux joueurs français d’obtenir des wild-cards pour l’Open d’Australie et l’US Open, tout comme les joueurs australiens et américains peuvent bénéficier de ce privilège à Roland-Garros, rapporte TopTribune.
En revanche, cette possibilité n’est pas offerte par Wimbledon. La FFT, de même que Tennis Australia et l’USTA, n’entretenait pas d’accord avec le All-England Club, car cette compétition est organisée non pas par une fédération comme la Lawn Tennis Association (LTA), mais par un club privé. La LTA peut faire des suggestions d’invitations pour les joueurs britanniques, mais c’est le All-England Club qui décide en fin de compte.
« Les wild-cards sont généralement attribuées en fonction des performances passées à Wimbledon ou pour susciter l’intérêt du public britannique »
Un journaliste britannique expert en la matière a partagé un autre éclairage sur le sujet. « Wimbledon n’apprécie pas beaucoup l’idée de réciprocité. Ils préfèrent garder la liberté d’attribuer leurs wild-cards à qui bon leur semble. Traditionnellement, ils réservent une ou deux wild-cards pour d’anciens champions, mais ils veulent garder le droit de les donner à n’importe quel joueur. »
Petra Kvitova, la Tchèque doublement primée à Wimbledon en 2011 et 2014, est la seule joueuse non britannique à avoir été invitée pour l’édition de 2025. Historiquement, ce tournoi attire davantage de participants étrangers que d’autres compétitions. L’an passé, quatre des huit joueuses invitées n’étaient pas britanniques.
En 2002, Paul-Henri Mathieu avait également reçu une wild-card, tout comme Arthur Fils en 2023. Ces deux athlètes avaient manifestement satisfait aux critères établis par Wimbledon : « Les wild-cards sont généralement attribuées en fonction des performances passées à Wimbledon ou pour susciter l’intérêt du public britannique. » Cela n’a cependant pas suffi pour Boisson, malgré son parcours remarquable en tant que demi-finaliste à Roland-Garros, puisqu’elle n’a jamais joué sur gazon depuis le début de sa carrière.