Les tensions au sein des Républicains persistent alors que le leader des députés LR, Laurent Wauquiez, a récemment suscité une controverse en laissant ses membres libres de voter concernant la confiance demandée par François Bayrou. Il a déclaré, « Ils auront une liberté de vote », sur LCI, contredisant ainsi les directives du président du parti, Bruno Retailleau, qui exhorte ses parlementaires à soutenir le Premier ministre lors du vote de ce lundi, rapporte TopTribune.
Pas de « censure automatique »
Wauquiez a réaffirmé qu’il n’y aurait pas de « censure automatique » d’un gouvernement du Parti Socialiste, soulignant que les députés LR « ne sont pas des godillots ». Il a également lamenté que François Bayrou n’ait pas réagi à sa proposition de supprimer deux jours fériés. « Je ne demande jamais à mes députés de voter contre leur conscience », a-t-il insisté, bien qu’il ait laissé entendre qu’il voterait la confiance « sans enthousiasme », tandis qu’une partie importante de ses députés refuse de le faire.
De son côté, l’ancien président Nicolas Sarkozy a également recommandé aux LR de ne pas voter la confiance, plaidant pour la dissolution de l’Assemblée nationale comme unique « solution » à la crise politique actuelle.
Juger sur ce qui sera proposé
Le député de Haute-Loire a réitéré qu’il ne censurerait pas automatiquement un gouvernement du PS ou du Rassemblement National, des déclarations qui lui avaient valu des reproches de Bruno Retailleau. « Vous allez faire tomber des gouvernements qui se présentent sans même savoir ce qu’ils veulent faire ? », s’est-il interrogé. Il a précisé qu’il censurerait un gouvernement appliquant « le programme du Nouveau Front populaire » ou « un programme socialiste ».
Dans d’autres cas, « il faut juger sur ce que va proposer un gouvernement », a-t-il déclaré, regrettant que les LR se soient « précipités » en décembre, contre son avis, pour entrer dans le gouvernement de François Bayrou « sans même savoir pour quoi faire ». Cette critique délicate visait Bruno Retailleau, notant également que le président du parti n’avait pas consulté les adhérents LR avant de divulguer ses recommandations concernant le vote de confiance de lundi.
