Violences des jeunes : l'internat "n'est pas la solution", affirme la représentante du Syndicat national des personnels de direction de l'Éducation nationale
Violences des jeunes : l'internat "n'est pas la solution", affirme la représentante du Syndicat national des personnels de direction de l'Éducation nationale

Violences des jeunes : l’internat « n’est pas la solution », affirme la représentante du Syndicat national des personnels de direction de l’Éducation nationale

22.04.2024
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Pour pouvoir accueillir des élèves en décrochage scolaire qui ont des problèmes de violence, il faudrait « des moyens humains », rappelle Dominique Gobetti, lundi sur franceinfo.

L’internat « n’est pas la solution » pour faire face aux jeunes auteurs de violences, affirme, sur franceinfo lundi 22 avril, Dominique Gobetti, elle-même proviseure d’un lycée avec un internat à Épinay-sur-Seine, en Seine-Saint-Denis, et représentante du Syndicat national des personnels de direction de l’Éducation nationale (SNPDEN). Gabriel Attal doit visiter lundi un internat à Nice (Alpes-Maritimes).

Le Premier ministre a proposé, jeudi, d’envoyer en internat les adolescents proches de la délinquance pour les « couper rapidement » de leurs « mauvaises fréquentations ». « Ça nous semble bien compliqué de donner à un élève une culture civique qu’il n’a pas et de lui apprendre à obéir alors qu’il n’a pas l’habitude de le faire dans sa vie familiale », réagit Dominique Gobetti.

L’internat « n’est pas une prison »

« J’ai du mal à imaginer qu’un jeune qui est violent à l’extérieur, qui n’arrive pas à obéir à ses parents, puisse tout d’un coup, par miracle, parce qu’il est en internat, parce qu’il est face à un adulte, un surveillant, puisse d’un coup se transformer », explique la proviseure. Dans son établissement d’Épinay-sur-Seine, elle accueille « des jeunes gens qui peuvent être faibles, avoir des difficultés scolaires », mais qui « n’ont pas de problème par rapport à l’autorité, par rapport à l’adulte ». L’internat « n’est pas une prison », même s’il y a « un règlement intérieur qui peut être strict pour certains », rappelle Dominique Gobetti.

Pour pouvoir accueillir des élèves en décrochage scolaire qui ont des problèmes de violence, il faudrait « des moyens humains », « des adultes formés pour permettre de gérer ces élèves qui ont un droit à s’émanciper et à s’ouvrir sur la vie ». Gabriel Attal a ouvert la porte, jeudi, à un accueil des adolescents violents en internat pendant un an ou seulement pendant les vacances scolaires. Or, « pendant les vacances scolaires, nous sommes en vacances, donc ça ne relève pas de notre compétence », souligne Dominique Gobetti. « Nous n’avons pas d’enseignants, nous n’avons pas d’assistants d’éducation pendant les vacances scolaires », ajoute-t-elle.

Source: franceinfo

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