Même si novembre est habituellement synonyme de fraîcheur, la France s’apprête à connaître une semaine aux températures incroyablement douces. En raison de divers phénomènes, tant globaux que locaux, certains endroits pourraient enregistrer des records de chaleur, avec des températures comparables à celles d’un mois de mai ou septembre, ce qui entraîne un changement dans les habitudes vestimentaires et incite tout le monde à ressortir les pulls plus tôt que prévu, rapporte TopTribune.
Des températures qui montent en flèche
Les prévisions pour la deuxième semaine de novembre annoncent des températures record variant entre 20 °C et 25 °C, voire plus, sur une grande partie du territoire. François Jobard, prévisionniste chez Météo-France, estime que cela est « tout à fait étonnant pour une mi-novembre ». Dans le Sud-Ouest, des villes comme Bordeaux, Toulouse et Bayonne pourraient atteindre 20 °C, tandis que dans les Landes, le mercure pourrait dépasser 25 °C, avec une sensation de chaleur approchant les 30 °C.
Ce phénomène surprenant se manifeste également en altitude. À 1 500 m, il est possible d’enregistrer des températures allant jusqu’à 17 °C, ce qui représente une première à cette période de l’année. Selon des sources météorologiques, ces températures seraient supérieures de 6 °C à 10 °C aux moyennes saisonnières habituelles, ouvrant la voie à des records mensuels locaux.
L’effet de foehn et ce qu’il entraîne
L’une des raisons justifiant cette douceur est l’effet de foehn, particulièrement actif près des Pyrénées. Lorsque l’air s’élève sur un versant montagneux, il se réchauffe en redescendant en raison de la compression, ce qui peut faire grimper les températures jusqu’à 27 °C dans certaines zones environnantes.
De plus, un complexe dépressionnaire émerge à proximité de l’Atlantique, tandis qu’un anticyclone s’étend sur l’Europe centrale et la Méditerranée, facilitant cette vague de chaleur.
Quand le temps fait le tour du globe
Ce phénomène ne se limite pas à la France et s’inscrit dans un schéma météorologique global. Par exemple, en Amérique du Nord, une importante descente d’air polaire touche le Canada et les États-Unis, ce qui, en Europe de l’Ouest, permet à un air chaud en provenance d’Afrique du Nord de s’établir. Cette interconnexion souligne comment un événement météorologique dans une région peut influencer le temps dans une autre, illustrant les conséquences du réchauffement climatique.
Dans ce contexte, la France profitera d’une semaine particulièrement douce pour une mi-novembre, avec des températures dignes de la fin septembre grâce à ce flux d’air chaud persistant.
Des records sur le fil du rasoir
Les températures remarquables observées ces jours-ci pourraient bien perturber les records mensuels actuels. Par exemple, Biarritz avait enregistré 27,8 °C en 2020, Pau 27,1 °C en 1999 et Dax 28,1 °C en 2015. Avec les tendances actuelles, ces seuils pourraient être approchés, voire battus.
Dans le nord, à Lyon ou Paris, où le thermomètre devrait atteindre près de 18 °C, cette période de chaleur offre un agréable répit avant l’arrivée de l’hiver.
