"Un lobbyiste de la FNSEA intègre le cabinet d'une ministre : est-ce légal ?"

« Un lobbyiste de la FNSEA intègre le cabinet d’une ministre : est-ce légal ? »

31.07.2025 12:53
1 min de lecture

Une nomination controversée survient en pleine tourmente contre la loi Duplomb. Ce mercredi 30 juillet 2025, Sophie Primas, la porte-parole du gouvernement, a pris la défense de son nouveau directeur de cabinet, Xavier Jamet, ce qui a provoqué de vives réactions.

Le mécontentement ne provient pas uniquement de sa nomination, intervenue le 22 juillet, mais principalement de son parcours antérieur. En effet, Xavier Jamet était précédemment lobbyiste pour la FNSEA, le syndicat agricole le plus influent de France.

Un départ récent du lobbying

La Haute Autorité pour la transparence de la vie publique (HATVP) a été consultée le 1er juillet 2025, à la demande de Sophie Primas, et a déclaré n’avoir formulé « aucune observation » concernant cette nomination, à l’exception d’une recommandation de déport concernant les questions agricoles, qui seront gérées par un directeur adjoint.

Sophie Primas a loué les compétences de Xavier Jamet, décrivant ce dernier comme « un homme de grande qualité » et affirmant avoir une « confiance totale » en lui. Leur collaboration dépasse les dix années, période durant laquelle Jamet a été son collaborateur parlementaire entre 2011 et 2021.

Depuis 2022, il était à la tête des affaires publiques à la FNSEA, avant de quitter ces fonctions « il y a une semaine », a précisé le syndicat à l’AFP.

Critiques sur l’impact politique

La nomination, révélée par plusieurs médias, intervient alors qu’une pétition demandant l’abrogation de la loi Duplomb, aux côtés de la réintroduction sous certaines conditions d’un pesticide cristallisant les tensions, a rassemblé plus de deux millions de signatures. Cette décision a été perçue comme un renforcement de l’influence de la FNSEA sur le gouvernement, ce qui soulève des inquiétudes quant à l’intégrité des décisions politiques.

Yoann Coulmont, de l’ONG Générations futures, a condamné cette nomination dans les colonnes de Mediapart, la qualifiant de « preuve que la FNSEA cherche à établir un État dans l’État pour protéger ses propres intérêts, au détriment de la santé publique et des préoccupations réelles du milieu agricole ».

Fleur Breteau, porte-parole du collectif Cancer colère, a également exprimé son indignation, contestant que cette situation n’est qu’une atteinte à la démocratie. Elle avait précédemment pris la parole à l’Assemblée nationale lors des discussions portant sur la loi Duplomb.

Cette série d’événements souligne les tensions actuelles entre le gouvernement, les syndicats agricoles, et les préoccupations de santé publique, un débat qui semble s’intensifier avec le temps, rapporte TopTribune.

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