Le XV de France féminin a pris ses quartiers à Bordeaux. Samedi, elles jouent « la finale » du tournoi face à l’Angleterre, première nation mondiale que les Bleues n’ont plus battue depuis six ans.
Le XV de France a essuyé 12 défaites de rang face aux joueuses anglaises, mais pas question pour autant de faire un complexe d’infériorité. Les Françaises l’ont répété tout au long de la semaine : elles sont persuadées de pouvoir gagner le Crunch, samedi 27 avril face au XV de la Rose lors de la dernière journée du Tournoi des six nations. Cette rencontre est une véritable « finale » entre les deux équipes rivales, qui ont toutes deux remporté leurs quatre premiers matches.
Sur le papier, il n’est pas évident d’y croire avant d’aller affronter l’indéboulonnable première nation mondiale, reconnaît la talonneuse Agathe Sochat. « J’aimerais l’an prochain vous dire qu’on est favorites ! Évidemment, ça reste le point noir des dernières années. Après, il n’y a pas de plafond de verre. Les Anglaises ne sont pas imbattables, la Nouvelle-Zélande l’a prouvé en finale de la Coupe du monde », soutient la joueuse du XV de France, en référence à la victoire néo-zélandaise en finale du Mondial en 2022 (34-31).
Un nouveau projet de jeu tourné vers l’offensive
Mais depuis cette désillusion en finale de la Coupe du monde, les Anglaises n’ont plus subi la moindre défaite. Les joueuses se connaissent par cœur, évoluent quasiment toutes dans le même club et jouent surtout dans un championnat anglais professionnel. Mais en face, depuis six semaines, les Bleues ont travaillé d’arrache-pied sur un nouveau projet de jeu tourné vers l’offensive, et progressé notamment sur l’aspect mental, explique Marine Ménager. « Ça a été un de nos défauts. On est Français donc on prend tout très à cœur et on vit les émotions fois mille. Avec le préparateur mental, on a fait un gros travail dessus », explique la trois-quart aile.
Elle est de plus persuadée que le record d’affluence attendu samedi à Bordeaux va leur permettre de hausser encore leur niveau. Le stade Chaban-Delmas est en effet quasiment plein et pourrait se jouer à guichets fermés samedi.
« Avoir 27 000 personnes qui poussent derrière, ça donne l’impression d’être plus costauds, plus sûres. Ça va jouer un rôle important ce week-end. »Marine Ménager, trois-quart aile du XV de France
à franceinfo
Annaëlle Deshayes, pilier du XV de France et du Stade Bordelais compte aussi sur « le 16e homme » pour ce match. « Ça nous aidera à pouvoir encore plus nous galvaniser », a-t-elle assuré vendredi à France Bleu Gironde. L’an passé, le XV de France n’avait finalement échoué qu’à cinq petits points (38-33), dans un stade de Twickenham garni de plus de 55 000 supporters anglais.
Source: franceinfo