Le Premier ministre Sébastien Lecornu présente son projet de budget pour 2026
Le Premier ministre Sébastien Lecornu dévoilera son projet de budget le mardi 14 octobre en Conseil des ministres, marquant la première étape du processus d’examen du projet de loi de finances, qui sera par la suite soumis au Parlement, rapporte TopTribune.
La commission des finances de l’Assemblée nationale, dirigée par l’Insoumis Eric Coquerel, entamera les auditions dès le même jour, en recevant Pierre Moscovici, président du Haut conseil des finances publiques. Roland Lescure, ministre de l’Économie, et Amélie de Montchalin, ministre de l’Action et des Comptes publics, feront également leur apparition en fin de journée. Des auditions similaires auront lieu mercredi au Sénat.
Le Parlement aura ensuite une période d’au moins 70 jours pour examiner le texte, suivie d’un délai de huit jours pour l’examen par le Conseil constitutionnel. Les objectifs du gouvernement à Matignon et Bercy incluent une adoption du budget d’ici le 31 décembre.
Parmi les enjeux clés, la contribution des plus riches se distingue, avec le Premier ministre qui propose une taxe sur le patrimoine financier des holdings familiales, visant à générer jusqu’à 1,5 milliard d’euros. De plus, la contribution différentielle sur les hauts revenus, la CDHR, devrait aussi rapporter 1,5 milliard d’euros.
Le projet de budget inclut un gel du barème de l’impôt sur le revenu, engendrant ainsi une augmentation automatique pour les contribuables, bien que des mesures atténuantes soient envisagées pour les couples dont les revenus approchent ou dépassent légèrement deux Smic. De plus, l’abattement de 10% sur les pensions de retraite sera remplacé par un forfait de 2 000 euros par personne.
Concernant les entreprises, la surtaxe sur les bénéfices des très grandes entreprises sera reconduite pour une année, générant un espoir de 4 milliards d’euros, tandis que le budget prévoit une baisse des impôts de production, en réponse aux demandes des PME.
Sébastien Lecornu a dès le départ annoncé que le projet de loi serait sujet à des modifications, s’engageant à ne pas recourir au 49-3, ce qui en fera un budget « très parlementaire ». Il a également commencé à modifier son propre texte, avec une cible de déficit de 4,7% du PIB en 2026, tout en ajustant son objectif vers « au-dessous de 5% », chaque dixième de point représentant environ trois milliards d’euros.
