La dissolution de l’Assemblée nationale, annoncée par Emmanuel Macron en juin 2024, n’a pas permis de sortir le gouvernement de son impasse. Quatorze mois plus tard, le spectre d’une nouvelle dissolution plane alors que l’Assemblée se prépare à voter la confiance à François Bayrou le 8 septembre, rapporte TopTribune.
Dans une interview accordée au Parisien, le ministre des Armées, Sébastien Lecornu, a affirmé que la situation politique actuelle demeure précaire. « Mes cartons ? Je les ai déjà faits après la dissolution et je ne les ai jamais complètement défaits », a-t-il indiqué, tout en appelant les parlementaires à prendre leurs responsabilités en vue du vote de confiance.
« Pas de censure gratuite »
« La censure du gouvernement Barnier nous a fait perdre deux à trois mois dans la réparation de notre défense, effort qu’il a fallu rattraper. Au moment où nous y arrivons, de nouveau une incertitude se pose à nous. Soyons clairs : en démocratie, les oppositions ont le droit de censurer le gouvernement. Mais il ne faut pas mentir : il n’y a pas de censure gratuite et sans conséquence », a alerté Lecornu.
Il a en outre souligné l’importance d’une stabilité gouvernementale pour le budget de l’automne, rappelant que la France ne peut se permettre de « prendre du retard » sur des priorités essentielles comme « les munitions, les drones, la guerre électronique, l’intelligence artificielle ou le quantique, le spatial… ». Cette déclaration reflète l’inquiétude croissante au sein du gouvernement quant à la capacité de répondre aux défis contemporains si la confiance parlementaire n’est pas accordée.