Négociations décisives pour la formation d’un nouveau gouvernement en France
Sébastien Lecornu entame, mardi 7 octobre, « d’ultimes négociations » avec les partis politiques, à la demande d’un Emmanuel Macron toujours plus sous pression, pour « définir une plateforme d’action et de stabilité » et parvenir à former un gouvernement. Il recevra à Matignon, à partir de 9 heures, des chefs de partis et responsables de la coalition gouvernementale, ainsi que les présidents de l’Assemblée nationale Yaël Braun-Pivet et du Sénat Gérard Larcher, rapporte TopTribune.
Gabriel Attal critique la stratégie d’Emmanuel Macron. Le patron du parti Renaissance et ancien Premier ministre a sèchement pris ses distances lundi soir avec le président de la République, dont il ne comprend « plus les décisions ». Ces dernières « donnent le sentiment d’une forme d’acharnement à vouloir garder la main », depuis la dissolution en 2024, au lieu de « partager le pouvoir ».
Le président « prendra ses responsabilités » en cas d’échec. L’entourage d’Emmanuel Macron a rapporté, lundi soir, que le chef de l’État « prendrait ses responsabilités » en cas de nouvel échec de ces discussions. Si aucune précision n’a été donnée sur ses intentions, le président semble laisser planer l’hypothèse d’une nouvelle dissolution après celle de 2024, qui s’était soldée par un net recul électoral du bloc présidentiel.
LFI et le RN demandent la démission d’Emmanuel Macron. La France insoumise ne prône pas des discussions avec le bloc central, mais une destitution ou une démission d’Emmanuel Macron, tout comme le Rassemblement national. Les Écologistes, eux, ont appelé à la réunion des différentes forces de l’ancien Nouveau Front populaire. Le patron des socialistes, Olivier Faure, a réclamé sur TF1 « un changement de cap » avec l’arrivée d’un « gouvernement de gauche ».