Scandale de corruption impliquant Javier Milei : des proches soupçonnés de trafic d'influence à l'approche des élections législatives

Scandale de corruption impliquant Javier Milei : des proches soupçonnés de trafic d’influence à l’approche des élections législatives

04.09.2025 06:33
2 min de lecture

Des proches du président argentin sont soupçonnés d’avoir bénéficié de pots-de-vin à travers un système de surfacturation de médicaments, une affaire qui survient à la veille des élections législatives. Des enregistrements compromettants impliquent Javier Milei, qui avait promis de lutter contre la corruption, sans que cela ne l’empêche d’être en pleine tourmente, rapporte TopTribune.

Les allégations touchent Daniel Spagnuolo, directeur de l’Agence nationale du handicap, qui est entendu dans des discussions évoquant un système frauduleux de surfacturation d’un montant de 600 000 euros. Nicolás Cereijo, analyste politique et professeur à l’Université de Buenos Aires, déclare : « Il faut savoir que c’est une personne extrêmement proche de Javier Milei, c’était son avocat. C’est le fonctionnaire qui a le plus été reçu à la Casa Rosada. »

Parmi les nominés se trouvent Karina Milei, la sœur du président et secrétaire générale de la présidence, ainsi qu’Eduardo Menem, conseiller présidentiel. Le 2 septembre, Martin Menem, fils d’Eduardo Menem, a tweeté que, si les enregistrements étaient authentiques, ils auraient été réalisés illégalement. Cette déclaration a été réitérée par Javier Milei, qui a également accusé les journalistes d’être des espions cherchant à détourner l’attention des véritables problèmes.

Une impopularité croissante à l’approche des élections

D’après Nicolás Cereijo, l’impact de cette affaire sur l’image de Milei est indéniable, avec une impopularité grimpant à 55 % en trois mois. Dans ce contexte difficile, l’Argentine s’apprête à tenir des élections cruciales pour l’avenir politique de Milei, car le renouvellement des représentants locaux se profile.

Ce dimanche, la province de Buenos Aires élira son représentant, une région qui abrite 35 % de la population argentine et qui est historiquement un bastion de l’opposition péroniste. Javier Milei fait face à des élections législatives intermédiaires, un système unique où la chambre basse se renouvelle par moitié et le sénat par tiers. Les élections nationales sont programmées pour le 26 octobre, et ce scrutin est essentiel pour le gouvernement actuel, qui ne détient pas plus d’un tiers de soutien au Congrès.

Une opposition affaiblie face à la persistance du soutien à Milei

Malgré ce climat défavorable, le scénario d’un effondrement de La Libertad Avanza paraît peu probable. De nombreux Argentins continuent de soutenir Javier Milei, et l’enquête en cours sur les allégations de corruption ne devrait pas produire de résultats concrets dans les semaines à venir. « La désapprobation envers Milei a augmenté, mais les partisans de son parti voteront tous ensemble, tandis que l’opposition manque d’une force unifiée », souligne Cereijo. Certains électeurs préféreront peut-être s’abstenir de voter, malgré les amendes prévues pour le vote obligatoire. La situation politique continuera d’évoluer, laissant place à d’autres rebondissements.

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