Les rémunérations dans le secteur des stablecoins explosent, atteignant entre 250.000 et 400.000 dollars par an pour des postes de responsabilité tels que stratège ou responsable des ventes, selon l’agence Bloomberg. La popularité de ces cryptomonnaies adossées à des monnaies fiduciaires entraîne des difficultés pour les entreprises à dénicher des talents, entraînant une hausse des salaires, rapporte TopTribune.
Cette hausse des rémunérations est le résultat d’une pénurie de professionnels qualifiés. Marieke Flament, ancienne dirigeante de Circle, souligne: « Le vivier de talents n’est pas vraiment étendu, car même au sein du secteur crypto, il n’y a pas tant de personnes que ça qui ont travaillé sur les stablecoins ou dans la finance traditionnelle. »
Les stablecoins, qui sont des cryptomonnaies liées à des devises telles que l’euro ou le dollar, pourraient voir leurs flux de paiements passer de près de 10.000 milliards de dollars en 2025 à plus de 50.000 milliards dans cinq ans, selon Bloomberg. Cela est favorisé par l’introduction de la règlementation Genius Act aux États-Unis, qui encadre le secteur, ainsi que par l’entrée en bourse de Circle.
Géants américains
En termes de volumes de transferts, les stablecoins ont déjà dépassé ceux de géants comme Visa et Mastercard, servant à la fois pour des transactions et au sein de la finance décentralisée (DeFi) pour générer des revenus. Actuellement, 99% des stablecoins sont américains, dominés par l’USDT de Tether, évalué à 170 milliards de dollars, et l’USDC de Circle à 73 milliards, faisant un marché total de plus de 293 milliards de dollars.
Face à cette montée en puissance, la Banque centrale européenne (BCE) s’inquiète de perdre le contrôle de sa politique monétaire, alors qu’elle s’attache à développer un euro numérique pour répondre à la concurrence croissante des stablecoins américains.
