Plusieurs changements entrent en vigueur jeudi. Elles concernent notamment les entrepreneurs et les automobilistes.
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Revalorisation des prestations sociales, baisse du prix du gaz après des mois de hausse, évolution des cotisations patronales… Plusieurs changements entrent en vigueur jeudi 1er mai. Ces mesures concernent à la fois les ménages et les entreprises. Franceinfo fait le point sur ce qui change en ce début de mois.
Le prix du gaz en baisse
Les ménages se chauffant au gaz verront leur facture allégée à partir de jeudi. La commission de régulation de l’énergie (CRE) annonce une baisse de 6,4% du tarif de référence du kilowattheure (kWh), qui passe de 0,12412 euro à 0,11619 euro.
Les foyers utilisant le gaz uniquement pour la cuisson ou l’eau chaude bénéficieront aussi d’une baisse. Le tarif diminue de 0,15305 euro à 0,14512 euro/kWh, soit -5,12%. La dernière baisse du prix du gaz remontait à novembre 2024.
Des ajustements pour les cotisations patronales
A compter de jeudi, les entreprises verront le taux global de la cotisation patronale à l’assurance-chômage évoluer, peut-on lire sur le site gouvernemental entreprendre.service-public.fr. Il sera abaissé de 4,05% à 4,00%. Quant au taux de cotisation pour les accidents du travail et maladies professionnelles, il passe de 0,46% à 0,50%.
À partir du 1er mai 2025, les entreprises comptant entre 50 et 249 salariés bénéficient également une réduction de 0,50 euro sur les cotisations patronales pour chaque heure supplémentaire effectuée par un salarié.
Les aides sociales revalorisées de 1,7%
Si ces prestations sociales ont été revalorisées le 1er avril, en pratique, les nouveaux montants sont reçus début mai. Du revenu de solidarité active (RSA) à la prime d’activité, en passant par les allocations familiales et l’allocation aux adultes handicapés (AAH), ces aides de la Caisse d’allocations familiales sont revalorisées de 1,7%, en lien avec l’inflation constatée.
Pour une personne seule au RSA, cela représente 642,52 euros par mois, soit un gain de 10,81 euros. Pour un couple sans enfant, le montant atteint 969,78 euros, et pour un foyer avec un enfant à charge, 1 163,73 euros. Chaque enfant supplémentaire ajoute 253,28 euros au montant perçu.
La prime d’activité, reçue par 4,5 millions de Français, évolue également. Une personne célibataire et sans enfant touchera désormais 633,21 euros, contre 622,63 euros auparavant. Enfin, l’AAH, destinée aux personnes en situation de handicap avec un taux d’incapacité supérieur à 80%, ou 50% dans certains cas, est portée à 1 033,32 euros.
Pas de versement du chèque énergie
Les 5,7 millions de bénéficiaires du chèque énergie devront patienter jusqu’à l’automne. Le chèque, envoyé ces dernières années entre avril et mai ne sera distribué qu’en novembre, a annoncé Bercy. La raison : l’adoption tardive de la loi de finances 2025, qui a repoussé le calendrier habituel.
Ce chèque sera automatiquement versé aux foyers qui y ont déjà droit, sans nouvelle démarche. Pour les nouveaux demandeurs, il faudra se signaler sur le site dédié. Son montant restera inchangé : entre 48 et 277 euros, selon les revenus et la composition du foyer. Il reste accessible seulement aux foyers dont le revenu fiscal de référence est inférieur à 11 000 euros pour une personne seule, 16 500 euros pour un couple, 19 800 euros pour un couple avec un enfant et 23 100 euros pour un couple avec deux enfants.
Dans un communiqué, le ministère de l’Economie a par ailleurs demandé aux fournisseurs d’énergie « de faire preuve de souplesse » vis-à-vis des foyers les plus précaires, « notamment en cas d’impayé, et de maintenir leurs protections associées au chèque énergie, en privilégiant la réduction de puissance pour l’électricité et en évitant les interruptions d’alimentation ».
Une revalorisation du plancher de rémunération pour le secteur de l’animation
Le contrat d’engagement éducatif (CEE) évolue, comme l’a annoncé le gouvernement dans un communiqué. La rémunération minimale versée dans le cadre de ces contrats passe ainsi à 4,3 fois la valeur du Smic horaire, contre 2,2 fois auparavant. Cela représente un montant brut de 51,08 euros par jour, au lieu de 26,14 euros jusqu’ici.
Le CEE concerne les personnes qui assurent des fonctions d’animation ou d’encadrement dans les centres de loisirs ou les colonies de vacances. Ce contrat spécifique « déroge aux règles du droit du travail sur certains aspects (temps de travail, temps de pause et rémunération) », rappelle le gouvernement.
Fin de la gratuité des cartes grises pour les voitures électriques
C’était un coup de pouce à l’achat d’un véhicule propre. Jusqu’à présent, la carte grise était gratuite pour les voitures électriques, hors frais d’envoi et administratifs, afin d’inciter les Français à en acheter. A compter de jeudi, cette exonération prend fin dans toutes les régions, sauf les Hauts-de-France.
Le montant de la taxe, composante principale du prix de la carte grise, dépendra désormais de la politique tarifaire fixée par chaque conseil régional.
Voie de covoiturage en Ile-de-France : une amende de 135 euros pour les automobilistes circulant seuls
A partir de vendredi, les automobilistes circulant seuls sur la voie dédiée au covoiturage du périphérique parisien risquent désormais de recevoir une amende forfaitaire de 135 euros en cas d’infraction, a annoncé le gouvernement. Dix radars, équipés d’une caméra capable de reconnaître les formes, seront activés vendredi afin de repérer le nombre de personnes à bord.
Cette voie, mise en place le 3 mars, est réservée aux véhicules transportant notamment au moins deux personnes, les bus, les taxis, ainsi que les véhicules de secours du lundi au vendredi, de 7 h à 10h30 puis de 16 heures à 20 heures. Elle s’étend entre le quai d’Issy et la porte de Bercy, dans les deux sens de circulation.