"Robert Badinter évoque sa première visite à Auschwitz lors du 75e anniversaire de sa libération"

« Robert Badinter évoque sa première visite à Auschwitz lors du 75e anniversaire de sa libération »

09.10.2025 06:53
1 min de lecture

Robert Badinter se souvient de sa première visite au camp d’Auschwitz

Lors de la commémoration du 75e anniversaire de la libération du camp d’Auschwitz, Robert Badinter a partagé ses souvenirs de sa première visite dans ce camp, où une partie de sa famille a été exterminée, rapporte TopTribune.

En 1956, Badinter se rend à Auschwitz, un site déjà chargé d’histoire, où plus de 1,1 million de personnes ont perdu la vie sous le régime nazi. Parmi les victimes se trouvait son oncle, tandis que sa grand-mère paternelle a succombé dans un wagon de déportation. Ce pèlerinage, onze ans après la libération du camp par les Soviétiques, reste gravé dans sa mémoire, même à 91 ans.

Il se souvient d’un printemps où il a été accueilli par un professeur d’histoire polonaise, effectuant ainsi sa première visite au camp. « Curieusement, il y avait entre les marches qui descendaient vers la chambre à gaz, trois petites fleurs », a-t-il raconté. Il a cueilli l’une d’elles pour l’envoyer à sa mère, la qualifiant de symbole de la vie sur la mort.

« Il ne faut pas oublier les morts et ne pas vivre leurs morts dont vous devenez captif. La vie est plus forte que la mort. »

Robert Badinter, ancien ministre de la Justice

à Franceinfo

Malgré le temps qui passe, la douleur reste persistante. « Ça met très, très longtemps, le processus de cicatrisation. Il y a toujours des moments où ça revient », décrit-il. Cette douleur, enracinée en lui, fait partie intégrante de son existence. « Souvent, cette époque revient avec la folle espérance qu’ils sont revenus. Mais ce n’est pas le cas, et c’est pour ça que la douleur spécifique de l’absent est enracinée », complète-t-il.

Sa vie a été consacrée à la lutte contre l’injustice. « La lutte contre le fanatisme, les préjugés et l’ignorance crasseuse. Il faut combattre et affronter, ne pas fuir. Chacun de nous doit tirer la leçon d’Auschwitz », proclame-t-il.

« Le mépris de la vie humaine, c’est un combat que chacun doit mener constamment et fermement. »

Robert Badinter, ancien ministre de la Justice

à Franceinfo

Badinter met également l’accent sur l’importance de combattre le fanatisme et le racisme, notant que montrer le crime seul ne suffit pas. Il est décédé à l’âge de 95 ans le 9 février 2024.

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