Le texte a été déposé lors de la niche parlementaire du groupe GDR, composé d’élus communistes et ultramarins.
Les députés ont adopté une résolution réclamant notamment l’abrogation du report de l’âge de départ à 64 ans (198 voix pour, 35 contre), jeudi 5 avril. Ce texte avait été déposé par le groupe GDR (communistes et ultramarins). Ce vote, toutefois, n’a aucune valeur normative, et restera symbolique. Les communistes espèrent en faire un levier politique pour ranimer la contestation, alors qu’une journée de manifestations et de grèves est justement organisée à l’appel de la CGT.
Ce vote était organisé à l’entame de la « niche » parlementaire du groupe GDR, plus de deux ans après la promulgation de la réforme des retraites, et à quelques jours de la fin des travaux du « conclave » de partenaires sociaux censés y réfléchir de nouveau.
La résolution « affirme l’impérieuse nécessité d’aboutir à l’abrogation des mesures les plus régressives » de la loi du 14 avril 2023, à savoir « le recul de l’âge légal de départ à la retraite de 62 à 64 ans et l’augmentation de la durée de cotisation portée à 43 annuités dès 2027 ».
A la tribune, le président du groupe Stéphane Peu a dénoncé le passage de l’âge légal de départ à 64 ans, adopté à l’époque sans vote, grâce à l’article 49 alinéa 3 de la Constitution. « La plus grande blessure démocratique depuis la négation du vote des Français lors du référendum de 2005 », a-t-il lancé. Le député de Seine-Saint-Denis Stéphane Peu s’était félicité de cette initiative, fin avril : « Enfin, l’Assemblée nationale, pour la première fois, s’exprimera sur le sujet. »Aucun vote n’a jusqu’à présent pu avoir lieu au Palais Bourbon sur la réforme, adoptée via l’article 49.3 de la Constitution. La Première ministre d’alors, Elisabeth Borne, avait engagé sa responsabilité sur le texte sans être renversée.