Les candidats du Rassemblement national ont passé le premier tour dans 485 des 577 circonscriptions. Ceux de l’alliance de gauche ont franchi l’obstacle dans 446 territoires. Le camp présidentiel bat en retraite. La droite, elle, parvient à se maintenir.
Où les principales forces politiques ont-elles marqué des points, dimanche 30 juin, à l’occasion du premier tour des élections législatives anticipées ? A l’échelle de la France, le Rassemblement national et ses alliés emmenés par Eric Ciotti sont arrivés en tête, avec 33,15% des suffrages exprimés, selon des résultats quasi définitifs communiqués par le ministère de l’Intérieur lundi.
Le Nouveau Front populaire, coalition des partis de gauche, se classe deuxième avec 28%. Les formations du camp présidentiel, réunies sous la bannière d’Ensemble, sont troisièmes, à 20,04%, et Les Républicains associés aux divers droite finissent quatrièmes à 10,23%. Mais, à l’échelle des circonscriptions, une nouvelle géographie électorale se dessine.
Le RN qualifié pour le second tour dans plus de 8 circonscriptions sur dix
Les candidats du Rassemblement national et leurs alliés emmenés par le président contesté des Républicains, Eric Ciotti, sont qualifiés dans 485 des 577 circonscriptions. C’est plus du double du résultat du RN au premier tour des élections législatives de 2022. Il y a deux ans, le parti d’extrême droite s’était hissé au second tour dans 208 circonscriptions. Cette fois, le RN est arrivé en tête dans 297 circonscriptions, dont 39 où ses candidats ont obtenu un score leur permettant d’être élus dès le premier tour.
Le Nouveau Front populaire fait mieux que la Nupes
Le Nouveau Front populaire décroche un ticket pour le second tour dans 446 circonscriptions. Dans 32 d’entre elles, son candidat est même élu dès le premier tour. L’alliance de gauche fait ainsi mieux que la Nupes de 2022, qui s’était qualifiée dans 382 circonscriptions. Le NFP réalise en particulier de bons scores dans les grandes zones urbaines, où il arrive souvent en tête, notamment à Paris et dans les départements de la petite couronne, ainsi qu’à Nantes, Toulouse ou Strasbourg. Mais la coalition s’efface dans de nombreuses circonscriptions du Nord-Est ainsi que du Sud-Est.
Le camp présidentiel cède du terrain
Les partis de l’ex-majorité présidentielle, rassemblés sous l’étiquette Ensemble, perdent du terrain lors de ce premier tour des législatives. Ses candidats se sont qualifiés dans seulement 319 circonscriptions, contre 417 à l’issue du premier tour des législatives de 2022. On dénombre seulement 69 candidats de l’alliance macroniste arrivés en tête ou élus d’entrée de jeu. Quelque 96 autres sont qualifiés en troisième position, mais leur nombre pourrait diminuer en fonction des éventuels désistements dans le cas de triangulaires face au Rassemblement national et au Nouveau Front populaire.
Les Républicains parviennent à se maintenir
Les Républicains et leurs alliés de la droite n’ayant pas conclu d’alliance avec le RN ne se sont qualifiés que dans 101 circonscriptions. Un score proche de celui de 2022, où la droite s’était hissée au second tour dans 91 territoires, mais bien inférieur à 2017, où elle s’était qualifiée dans plus de 300 circonscriptions.
