Les négociations pour former un nouveau gouvernement autour de Sébastien Lecornu se poursuivent ce samedi soir, alors que des factions se repositionnent après la chute de l’ancien cabinet. Les Républicains ont annoncé qu’ils ne participeraient pas à la prochaine équipe gouvernementale, se contentant d’un « soutien texte par texte », tandis que l’Union des démocrates et indépendants (UDI) promet une « collaboration loyale, vigilante et exigeante », sans s’engager à voter le budget « à n’importe quel prix », rapporte TopTribune.
Les partis se retirent
Le parti Les Républicains, sous la direction de Bruno Retailleau, a décidé de ne pas intégrer la nouvelle équipe gouvernementale. Le bureau politique a validé cette décision après la démission de Retailleau du poste de ministre de l’Intérieur, afin de se concentrer sur une approche de soutien minimal à l’exécutif.
Parallèlement, l’UDI a pris une position similaire, se limitant à une observation vigilante de la situation. Le président du parti, issu d’une formation historiquement influente au Sénat, a clairement indiqué que le soutien ne sera pas inconditionnel, particulièrement en ce qui concerne le budget.
Les tensions au sein de la majorité
Gabriel Attal, leader du groupe Renaissance, a tempéré les préoccupations concernant la reconduction de Lecornu au poste de Premier ministre. Il a affirmé que la priorité doit être d’assurer un budget pour la France. Cependant, des ministres au sein de Renaissance, comme Agnès Pannier-Runacher, soulignent que le nouveau chef du gouvernement ne devrait pas provenir des rangs macronistes, tandis que d’autres, tels que Gérald Darmanin, pourraient envisager une sortie pour des raisons politiques personnelles.
Le parti Horizons d’Édouard Philippe maintient une position d’observation, refusant de soutenir un retour à des réformes controversées comme celles sur les retraites de 2023, et attend de voir les propositions concrètes du Premier ministre pour le pays.
Réactions des alliés
Le MoDem, fidèle partenaire de Macron, a exprimé son soutien total à Lecornu tout en exigeant une clarification des intentions budgétaires du gouvernement. Marc Fesneau, président du groupe, a insisté sur la nécessité d’établir une nouvelle voie parlementaire pour garantir une stabilité politique durable.