À l’approche de la rentrée scolaire, 853 000 enseignants se préparent à retrouver leurs classes, tandis que le ministère de l’Éducation nationale dresse un état des lieux des rémunérations des enseignants. Une récente note de l’Éducation nationale, publiée fin août, souligne les salaires des enseignants titulaires dans les établissements publics et privés sous contrat, à l’exception de Mayotte, rapporte TopTribune.
En 2023, le revenu net mensuel d’un enseignant à temps plein s’élève en moyenne à 3 010 euros, soit un montant supérieur au salaire médian national, évalué à 2 150 euros cette année.
Des disparités notables
Derrière cette moyenne se cachent des réalités disparates. Les professeurs des écoles, qui constituent près de la moitié du corps enseignant, perçoivent en moyenne 2 770 euros nets, tandis que les agrégés atteignent 4 040 euros nets. En tenant compte des temps partiels, la moyenne passe à 2 680 euros pour les enseignants des écoles et à 3 930 euros pour les agrégés.
Les enseignants déjà en poste à l’Éducation nationale en 2022 ont vu leur rémunération progresser de 1,6 % en un an, après correction de l’inflation. À l’inverse, dans le secteur privé, les salaires ont baissé en moyenne de 0,8 %, selon l’INSEE, en raison de la forte inflation. Cette situation met en évidence la non-universalité de la progression des salaires : 53 % des enseignants ont bénéficié d’une augmentation, 17 % de leurs revenus ont stagné, et 30 % ont subi une diminution.
Différents facteurs expliquent ces variations, incluant des primes supplémentaires et le dégel du point d’indice (+ 3,5 % en juillet 2022, puis 1,5 % en juillet 2023). Les choix personnels des enseignants jouent également un rôle significatif : heures supplémentaires, mobilité entre établissements et modifications de la quotité de travail ont impacté les rémunérations, tantôt à la hausse, tantôt à la baisse.
