Le recteur de Mayotte estime, mardi, que le report de la rentrée scolaire sur l’archipel « répond aux attentes du personnel et des maires. »
« On aura quelques pertes », mais « on aura une grosse majorité d’enseignants présents sur le territoire » pour la rentrée scolaire, assure, mardi 14 janvier, sur France Culture Jacques Mikulovic, le recteur de Mayotte.
La ministre Elisabeth Borne a annoncé dans un courrier le report de la rentrée scolaire sur l’archipel un mois après le passage du cyclone Chido. Pour les enseignants, la rentrée ne devrait pas se faire pas avant la semaine prochaine au plus tôt. Ce report « répond aux attentes du personnel et des maires. La ministre a été très à l’écoute », réagit le recteur. « Le personnel de direction demande du temps pour remettre en ordre les établissements. Il va falloir aussi remettre en ordre l’état d’esprit des enseignants », ajoute-t-il. Le personnel éducatif, comme la majorité de la population, a été traumatisé, certains ayant perdu leur logement.
Sécuriser les établissements scolaires
« Ce qui mine le plus les enseignants, c’est que leurs logements n’ont pas été encore réparés », témoigne-t-il. « On aura une grosse majorité d’enseignants présents sur le territoire », rassure Jacques Mikulovic. « On aura quelques pertes, mais cela ne sera pas aussi significatif que certains s’en alarment », souligne le recteur.
Avant le passage de la tempête Dikeledi vendredi à Mayotte, un état des lieux des établissements scolaires avait été réalisé : « Sur 221 écoles administratives, on avait 39 écoles dans l’incapacité de fonctionner », précise Jacques Mikulovic. « Sur l’ensemble des 33 collèges et lycées, on a 5 établissements qui sont significativement impactés », ajoute-t-il. Ces derniers « ne pourront pas accueillir à jauge complète ».
Avant d’imaginer une rentrée scolaire avec tous les élèves, il faut sécuriser les établissements scolaires. Plus de 500 extincteurs arriveront, mercredi, pour être dispatchés dans les bâtiments. Le passage d’une commission de prévention composée de sapeurs-pompiers notamment « va émettre un avis pour éviter un suraccident », précise le recteur.
« L’environnement sera dégradé, mais on espère pouvoir accueillir tous les élèves », déclare le recteur. Pour cela, des « rotations » vont être renforcées dans le premier degré. Pour le second degré, dans les établissements qui ne pourront pas ouvrir normalement, des rotations sont également prévues, mais « enrichies par des apports du Cned, du réseau Canopé » notamment et du tutorat « grâce à un accompagnement de la région Nouvelle-Aquitaine » pour les élèves en classes diplômantes, détaille le recteur.
