L’attaquant parisien est encore passé au travers et n’a pas réussi à porter son équipe vers la finale tant attendue
Au Parc des Princes,
Ça devait être un match pour lui. Il y avait tout, dans cette demi-finale retour, pour voir un grand Kylian Mbappé : le sentiment de revanche par rapport à l’aller, qu’il avait traversé comme une ombre, son repositionnement à gauche, là où il retrouverait un peu d’espaces et d’oxygène, et surtout la responsabilité de montrer le chemin dans une rencontre pour l’histoire d’un club dont il est l’étendard. Mais tout ça n’a été qu’une illusion. Muet, inoffensif, il est encore passé au travers et a dit adieu à son rêve de remporter une Ligue des champions avec le PSG.
Mains sur les genoux au coup de sifflet final, regard dans le vide, il a accompagné ses coéquipiers pour saluer la tribune Auteuil, mais il n’était pas vraiment là et a été un des premiers à s’éclipser. Pour ce dernier match européen au Parc sous les couleurs parisiennes avant de partir libre cet été, il avait sûrement songé à une autre fin de soirée. Si c’est le cas, il n’a jamais traduit ses pensées en actes, et c’est un échec tout personnel qu’il devra assumer, lui qui voulait les clés.
« Je suis le premier visé »
On peut lui reconnaître d’avoir déjà commencé, en venant s’exprimer en zone mixte après la rencontre. On n’y croyait plus vraiment et on allait presque bâcher – la force de l’habitude – quand il est apparu, tout de suite pris d’assaut par la horde. Après quelques réponses convenues sur « la tristesse » de cette élimination, il a été question de sa performance individuelle. Pas de faux-semblant :
« J’ai essayé d’aider mon équipe du mieux que je pouvais. C’était pas suffisant. Quand on parle d’efficacité dans la surface, je suis le premier visé. Je suis le gars qui doit marquer les buts, je dois être décisif. Quand ça se passe, je suis ici à prendre toute la lumière, et quand ça ne marche pas il faut prendre toute l’ombre aussi. Y’a pas de problème avec ça, le premier qui devait marquer ce soir, c’était moi. Maintenant, c’est la vie, il faut se remettre de ça, continuer à travailler, que ce soit moi ou l’équipe. »
Seulement 3 buts au Parc en match à élimination directe
On aurait aimé pousser un peu plus loin l’analyse, comprendre pourquoi il avait été si absent, savoir ce qu’il avait pensé de la tactique adoptée, des milieux trop longtemps au ralenti derrière lui, et plus globalement de sa gestion par Luis Enrique depuis l’annonce de son départ et cela a pesé sur cette fin de saison qui ne lui ressemble pas. Pas le temps, évidemment.
On restera avec ces chiffres : 18 ballons perdus sur le match, plus haut total derrière Dembélé, et un bilan général avec le PSG de 48 buts inscrits en 73 matchs de Ligue des champions, mais seulement trois au Parc dans les matchs à élimination directe. L’histoire gardera un goût d’inachevé.
Source: Franceinfo
