Proposition d’une trêve de trente jours en Ukraine : « l’ultimatum » lancé à la Russie par Kiev et ses alliés est « inacceptable », répond le Kremlin

C’est non. Le Kremlin a jugé « inacceptable », lundi 12 mai, la proposition de cessez-le-feu présentée par l’Ukraine et ses alliés européens et états-uniens, samedi, et la menace de sanctions en cas de refus. « Le langage des ultimatums est inacceptable pour la Russie, il ne convient pas. On ne peut pas parler ainsi à la Russie », a taclé le porte-parole de la présidence russe, Dmitri Peskov. Il a par ailleurs réitéré la proposition de négociations « sérieuses » avec Kiev pour aboutir à une paix à long terme. Suivez notre direct.

La Turquie se pose en médiateur. Le ministre turc des Affaires étrangères, Hakan Fidan, a appelé lundi la Russie et l’Ukraine à se réunir « au plus vite » et à « décréter un cessez-le-feu ». Le président ukrainien, Volodymyr Zelensky, a invité dimanche Vladimir Poutine à le rencontrer « personnellement » jeudi à Istanbul, où le président russe a appelé à ouvrir des négociations directes entre Kiev et Moscou.

Volodymyr Zelensky invite le pape en Ukraine. Le président ukrainien a annoncé lundi sur Telegram s’être entretenu avec le pape Léon XIV, pour la première fois depuis son élection, et l’avoir invité en Ukraine. « C’était notre première conversation, mais elle était déjà très chaleureuse et vraiment constructive », a déclaré Volodymyr Zelensky, dont le pays compte des millions de fidèles catholiques. « Une telle visite apporterait un réel espoir à tous les croyants, à tout notre peuple », a appuyé le président ukrainien. « Nous avons parlé des milliers d’enfants ukrainiens déportés par la Russie, a-t-il ajouté, appelant à « l’aide du Vatican » pour ramener ces mineurs à leurs familles. 

 Une nouvelle réunion de haut niveau à Londres. Les ministres des Affaires étrangères de plusieurs pays européens, dont la France, l’Allemagne et la Pologne, se retrouvent lundi dans la capitale britannique pour des discussions « capitales » sur l’Ukraine, deux jours après l’ultimatum adressé par les alliés de Kiev à Moscou pour accepter un cessez-le-feu. La France sera représentée par son ministre chargé de l’Europe, Benjamin Haddad, et l’Union européenne par sa cheffe de la diplomatie, Kaja Kallas.