Procès des assistants parlementaires du FN : L'ancien trésorier se remémore son affrontement avec la juge en déclarant : "J'ai très bien tenu le choc".

Procès des assistants parlementaires du FN : L’ancien trésorier se remémore son affrontement avec la juge en déclarant : « J’ai très bien tenu le choc ».

28.07.2025 13:34
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Condamnation de Marine Le Pen et de membres du FN : Réflexions de Wallerand de Saint-Just

Au mois de mars 2025, Marine Le Pen ainsi que 23 membres de son parti, incluant le trésorier Wallerand de Saint-Just, sont déclarés coupables dans une affaire liée à des assistants parlementaires fictifs. Quatre mois plus tard, Wallerand de Saint-Just se remémore son témoignage devant le juge, tandis qu’il se prépare pour l’appel, rapporte TopTribune.

Le 31 mars 2025, Marine Le Pen est condamnée à une peine de quatre ans de prison, dont deux fermes, ainsi qu’à cinq ans d’inéligibilité immédiate. D’autres membres de son parti reçoivent des sanctions similaires, la majorité choisissant de faire appel. Wallerand de Saint-Just, à 75 ans, écope de trois ans de prison assortis de trois ans d’inéligibilité.

À sa sortie du tribunal de Paris, une foule de journalistes attend Wallerand de Saint-Just, qui choisit de s’adresser brièvement à eux. Il exprime son indignation, arguant que ce jugement n’est pas basé sur des critères juridiques, mais sur des considérations politiques. Plus de quatre mois après, bien que l’émotion de Wallerand de Saint-Just soit retombée, son analyse du jugement « sévère » reste inchangée : « Il est écrit clairement que le tribunal souhaite que Marine Le Pen ne se présente pas aux élections présidentielles, ce qui est extrêmement choquant. »

Il constate dans cette décision la manifestation d’une « volonté très particulière de la part des magistrats », notant que les tribunaux sont fréquemment utilisés dans des affrontements politiques.

Malgré le sentiment d’injustice qui le consume depuis sa condamnation, il affiche une détermination ferme. Il assure n’avoir ressenti aucun « abattement » suite à cette première décision judiciaire. « Nous sommes des combattants et il est primordial de continuer le combat, car nous n’avons pas réussi à convaincre les juges de notre position, qui est celle de la relaxe. Nous nous considérons comme totalement innocents. »

Pour démontrer son « innocence » ainsi que celle du FN, Wallerand de Saint-Just a témoigné durant huit heures le 4 novembre 2024. Il se souvient avoir eu l’opportunité de « s’expliquer complètement » et d’avoir « bien tenu le choc », mais il pense que la présidente du tribunal avait déjà pris sa décision avant même son témoignage, déclarant : « Elle m’a condamné et sévèrement. »

Avec la perspective d’un procès en appel, une question se pose : faut-il adapter la stratégie de défense, jusqu’à faire une reconnaissance partielle des faits pour éviter que la peine d’inéligibilité soit immédiatement appliquée ? Wallerand de Saint-Just répond avec virulence : « Il n’est pas question de changer de stratégie, notre conviction est que, juridiquement, moralement et politiquement, il est légitime que l’assistant parlementaire travaille avec le parti dont dépend le député européen. »

Wallerand de Saint-Just, ainsi que les 23 prévenus ayant fait appel, se concentreront sur la démonstration de cette interprétation du rôle de l’assistant parlementaire lors du prochain procès en appel, prévu dans quelques mois, avec une décision attendue pour l’été prochain.

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