Raul Grijalva, élu démocrate à la Chambre des représentants, a demandé le retrait de la candidature du président américain à un second mandat.
« Il reste dans la course », a martelé Karine Jean-Pierre devant la presse, mercredi 3 juillet. La porte-parole de la Maison Blanche a catégoriquement rejeté la possibilité que Joe Biden retire sa candidature à un second mandat, malgré les très vives inquiétudes sur son état de santé et son acuité mentale. Le président de 81 ans n’envisage « absolument pas » de jeter l’éponge, a-t-elle affirmé, près d’une semaine après une performance désastreuse pendant son débat avec Donald Trump. « Je me suis planté », a reconnu à ce propos le principal intéressé, dans un entretien avec une radio locale du Wisconsin, dont l’intégralité doit être diffusée jeudi.
L’exécutif américain tente par tous les moyens d’éteindre l’incendie ravivé par des révélations du New York Times et de CNN. Les deux médias assurent, sur la base de confidences de proches anonymes de Joe Biden, que ce dernier s’interroge bien sur l’avenir de sa candidature. Joe Biden a prévu de donner vendredi une interview à la chaîne télévisée ABC et de tenir une conférence de presse en solo la semaine du 8 juillet, l’objectif étant de prouver sa capacité à s’exprimer de manière fluide, sans prompteur.
Des inquiétudes dans le camp démocrate
Un élu démocrate de la Chambre des représentants, Raul Grijalva, a été le deuxième à appeler ouvertement Joe Biden à « sortir de la course », dans un entretien au New York Times. Ces appels n’ont jusqu’ici pas trouvé de relais parmi les poids lourds du parti, notamment chez les gouverneurs démocrates, des figures influentes dans la vie politique américaine, avec lesquels Joe Biden a entamé une réunion mercredi en début de soirée. Certains sont considérés comme de possibles futurs candidats à la Maison Blanche, par exemple les gouverneurs Gavin Newsom de Californie, Gretchen Whitmer du Michigan, J.B. Pritzker de l’Illinois ou Josh Shapiro de Pennsylvanie.