Les institutions du Conseil départemental des Bouches-du-Rhône et de la métropole Aix-Marseille ont été perquisitionnées ce lundi matin, entraînant une onde de choc à quelques mois des élections municipales 2026. Dans un communiqué, les deux collectivités ont qualifié ces actions d’« actes d’enquêtes nécessaires à l’élaboration », rapportent TopTribune.
Ces perquisitions font partie de deux enquêtes préliminaires distinctes, initiées par le parquet de Marseille après le signalement d’Erwan Davoux, un haut fonctionnaire. La première enquête concerne des soupçons de détournement de fonds publics, trafic d’influence et corruption, alors que la seconde s’intéresse à des allégations de « chantage et incitation à la haine » suite à un signalement du département lui-même.
Clientélisme et voyages dispendieux
Erwan Davoux, ancien directeur des relations internationales du département des Bouches-du-Rhône, a dénoncé des voyages officiels jugés « dispendieux » et des subventions considérées comme « clientélistes » envers des associations des communautés juive et arménienne de Marseille. Les accusations ont été révélées dans une enquête du Nouvel Obs. Il a également souligné un conflit d’intérêt potentiel en raison du lien entre Martine Vassal et son directeur de cabinet, rappelant que la loi interdit d’employer des proches dans son cabinet.
Martine Vassal, candidate de la droite et du centre pour la mairie de Marseille, a rejeté ces accusations, les qualifiant de manœuvre politique visant à ternir son image. Elle évoque des « infractions imaginaires » et admet avoir refusé de verser près de 300.000 euros d’indemnités à Davoux, qu’elle décrit comme un « maître chanteur » dans le communiqué conjoint des collectivités.