Paris 2024 : on répond à 100 questions sur les Jeux olympiques et paralympiques, à 100 jours de la cérémonie d'ouverture
Paris 2024 : on répond à 100 questions sur les Jeux olympiques et paralympiques, à 100 jours de la cérémonie d'ouverture

Paris 2024 : on répond à 100 questions sur les Jeux olympiques et paralympiques, à 100 jours de la cérémonie d’ouverture

17.04.2024
39 min de lecture

Les Jeux olympiques et paralympiques se tiennent du 26 juillet au 11 août, puis du 28 août au 8 septembre, à Paris. Logement, transports, sécurité, enjeux sportifs ou diplomatiques… Franceinfo fait le point à un peu plus de trois mois du coup d’envoi.

L’échauffement est terminé. Mercredi 17 avril, à 100 jours du coup d’envoi des Jeux prévu le 26 juillet, l’organisation des Jeux olympiques et paralympiques de Paris entre dans les ultimes préparatifs. Entre les derniers ajustements du dispositif sécuritaire , les derniers coups de peinture sur les sites olympiques et la fin des aménagements au village qui accueillera les athlètes , le Cojop (Comité d’organisation des Jeux olympiques et paralympiques) termine de rayer les lignes de sa liste de tâches.

En route vers les podiums

1. Est-ce qu’on va cartonner au tableau des médailles ?

En route vers les podiums

  1. Est-ce qu’on va cartonner au tableau des médailles ?

    Cocorico ! Le clan tricolore vise une place dans le top 5 des nations olympiques, avec une moisson « autour des 40 ou 50 » médailles, selon l’objectif fixé par Emmanuel Macron. Cela représente « à peu près 16 ou 17 médailles d’or » , estimait l’oracle Amélie Oudéa-Castéra sur RMC . A l’aide de statistiques, l’entreprise Gracenote projette 52 médailles pour les Tricolores, et l’Agence nationale du sport a identifié 107 médailles possibles . A Tokyo, en 2021, le coq français avait fini déplumé , avec seulement 33 médailles, dont 10 en or.
  2. Elles sont où, nos meilleures chances ?

    Pour sa moisson de breloques, la délégation tricolore compte sur ses points forts. Côté sports collectifs, la France attend les handballeuses et les handballeurs, ou le rugby à 7 d’Antoine Dupont. On aura aussi un œil sur Léon Marchand et Florent Manaudou en natation, sur Teddy Riner et Clarisse Agbégnénou au judo, ou encore sur Sara Balzer et Romain Cannone en escrime.
  3. Ça rapporte combien, une médaille d’or ?

    De quoi se motiver ! Un titre olympique rapportera aux athlètes français 80 000 euros cette année, contre 65 000 euros à Tokyo . Pour une médaille d’argent, la dotation s’élève à 40 000 euros et pour le bronze, c’est 20 000 euros.
  4. Y a-t-il vraiment des bouts de tour Eiffel dans les médailles ?

    Oui, un morceau de la Dame de fer sera intégré à chaque décoration . Des échantillons de fer puddlé, remplacés au fil des rénovations de l’édifice et stockés depuis, ont été donnés à la Monnaie de Paris, chargée de fabriquer les récompenses.
  5. Qui va gagner les Jeux : les Américains ou les Chinois ?

    Sans surprise, les deux premières places du classement leur semblent une nouvelle fois promises. Selon les projections de l’entreprise Gracenote, qui se base sur les résultats des principales compétitions dans chaque discipline depuis les derniers Jeux, les Américains peuvent espérer 121 médailles , dont 37 en or, et la Chine 85 podiums, mais 37 titres également.
  6. Mais au fait, comment on participe aux JO ?

    Il existe différentes possibilités pour concourir aux Jeux, qui dépendent du sport et des choix de sa fédération internationale. Dans les sports collectifs, les équipes obtiennent généralement un billet lors d’un tournoi de qualification olympique ou en remportant une autre compétition. En individuel, cela dépend des performances : les comités nationaux choisissent les athlètes en fonction de critères de sélection définis à l’avance. La liste des minimas à réaliser pour les épreuves d’athlétisme, par exemple, est détaillée sur le site du Comité international olympique (CIO) .
  7. Combien d’épreuves sont prévues au total ?

    L’escalade sportive, le skateboard, le surf, le trampoline… Au total, 32 sports sont représentés pour ces Jeux olympiques, avec un total de 329 épreuves. Pour les paralympiques, où les catégories sont multipliées du fait des différents types de handicaps, 22 sports seront représentés, avec un total de 549 épreuves. Un calendrier est donc bien utile pour s’y retrouver .
  8. Y a-t-il de nouveaux sports sympas pour changer du judo et de l’athlé ?

    Une seule discipline fait son apparition à Paris : il s’agit du breaking (appelé aussi breakdance), une danse acrobatique constituée de figures au sol . Trois autres sports seront présents pour la deuxième fois après les Jeux de Tokyo : le surf, l’escalade et le skateboard.
  9. Est-ce que l’air de Paris est propice aux records du monde ?

    L’air, on ne sait pas, mais les organisateurs font tout pour que les chronos s’affolent. Ne serait-ce qu’avec la piste d’athlétisme installée au Stade de France, réputée ultra-rapide. Une trentaine de records du monde sont battus à chaque édition des JO depuis 2000. Souvent sur un petit nombre de disciplines, à la faveur d’une évolution technologique ou réglementaire.

Profiter du spectacle

  1. Sur quelle chaîne vais-je pouvoir regarder le quart de finale de hockey sur gazon entre l’Inde et la Belgique ?

    Le détail des programmations des épreuves n’est pas encore arrêté. France Télévisions diffusera l’événement tous les jours de 9 heures à 23 heures sur France 2, France 3 et la chaîne olympique numérique. De son côté, Eurosport diffusera jusqu’à 62 épreuves en même temps.
  2. Des fan zones seront-elles installées dans Paris ?

    Contrairement à ce qui s’est fait pour l’Euro 2016 de foot, avec une grande fan zone unique au Champ-de-Mars, il y en aura cette fois 25 à Paris, selon la mairie . Le Parisien évoque au total une soixantaine de sites en comptant toute l’Ile-de-France, aux dimensions plus modestes que par le passé, même pour les principaux : 15 000 personnes au Trocadéro, 10 000 dans le parc de la Courneuve, etc.
  3. Est-ce qu’on pourra boire de la bière sur les sites olympiques ?

    Rien à voir avec les restrictions de la Coupe du monde de foot au Qatar, mais siffler une petite mousse en regardant les remous d’un match de water-polo ne sera pas possible. Le Comité d’organisation se justifie auprès de France Bleu en évoquant la loi Evin. Il y a une exception pour les VIP, qui eux, pourront se désaltérer d’une coupe dans les salons privés. Comme au Qatar, mine de rien !
  4. Est-ce qu’on peut encore revendre ou acheter des billets ?

    Oui, mais il va falloir s’organiser. La plateforme de revente n’ouvrira que mi-mai, après les dernières vagues de mise en vente de tickets premium. Une nouvelle salve de billets est précisément proposée aux retardataires mercredi 17 avril, à 10 heures. Si vous faites partie des premiers lecteurs de cet article, c’est jouable !
  5. Mais du coup, on ne pourra pas venir voir le judo avec son date Tinder de la veille ?

    Hélas, non ! Il faudra que votre vie amoureuse se soit fixée avant le début de la compétition. Le nom de chaque détenteur de billet devra être précisé quelques semaines avant la cérémonie d’ouverture.
  6. C’est quoi cette histoire de billetterie populaire ?

    Il s’agit de 400 000 billets achetés pour l’Etat pour les Jeux, les trois quarts pour les paralympiques. Environ la moitié de ces places iront à des scolaires (élèves et accompagnants) venus de « tous les départements » , a précisé la ministre des Sports, Amélie Oudéa-Castéra.
  7. Est-ce vrai que le CIO impose tout ce qu’il veut ?

    Disons qu’il a les mains très libres pour définir ses propres règles. Sur les sites des Jeux, par exemple, il faudra effectuer tous les paiements à l’aide d’une carte Visa, sponsor officiel du CIO (à moins d’avoir du liquide sur soi). Une pratique en vigueur depuis 1986. La France a aussi dû passer des lois pour, entre autres, faire en sorte que les royalties perçues par le CIO sur les partenariats du Comité d’organisation soient exemptées d’impôts, tout comme les sommes perçues par l’horloger suisse Omega, chronométreur officiel des Jeux, relève Le Monde .
  8. Entre deux épreuves, est-ce qu’on pourra faire des sorties culturelles à Paris ?

    Bien sûr ! Ça se sait peu, mais les Jeux olympiques s’accompagnent tous les quatre ans d’une olympiade culturelle. Beaucoup de musées parisiens proposent ainsi des expositions autour du sport, rappelle L’Officiel des spectacles . Citons notamment « Il était une fois les stades », à la Cité de l’Architecture et du Patrimoine, ou encore « En jeu », au musée Marmottan Monet, rassemblant des toiles impressionnistes et cubistes.
  9. Est-ce qu’on peut s’acheter la tenue de Kevin Mayer ou le kimono de Teddy Riner, comme on s’offrirait un maillot floqué Mbappé ?

    Tout à fait ! La fédération française d’athlétisme commercialise les maillots des champions tricolores (comptez entre 50 et 70 euros, et autant pour le short). Teddy Riner, lui, porte le kimono officiel de l’équipe de France en compétition, et celui de sa griffe pendant les entraînements. Attention, le prix des deux modèles tourne autour de 200 euros.
  10. Que symbolisent les mascottes, dans lesquelles certains ont cru voir un clitoris ?

    C’est l’agence W qui a eu l’idée de personnages inspirés du bonnet phrygien (et rien d’autre), respectant le désir du Comité d’organisation « que ce ne soit pas un garçon ou une fille » , assure le directeur du design de Paris 2024 à Brut . « Une mascotte, c’est toujours un dessin, ou quelque chose de nouveau, ça devient un test de Rorschach, chacun va y voir ce qu’il veut. » Leur design a été validé par des enfants âgés de 6 à 14 ans, principales cibles de ces personnages.
  11. Est-il vrai que ce sont des peluches « made in China » ?

    Tony Estanguet l’a reconnu : la plupart des peluches à l’effigie des Phryges sont fabriquées en Chine, même si l’entreprise bretonne qui fabrique le petit contingent français a fortement augmenté la production envisagée au départ . Le patron de l’association Origine France garantie s’est étouffé et proposé une contre-mascotte, Cocoricofeu, au même prix que les peluches du Cojop. « Nous souhaitions envoyer des signaux positifs et montrer que nous serons capables, à l’avenir, de produire des mascottes pour les futurs JO » , déclarait Gilles Attaf dans La Tribune à l’été 2023. On ne sait pas encore si vous trouverez ce coq en boutique ; les Phryges de fabrication française, elles, coûteront un peu plus cher que l’alternative chinoise.

Une orga bien huilée ?

  1. Comment va se dérouler la cérémonie d’ouverture ?

    Le spectacle sera inédit. La cérémonie d’ouverture des Jeux de Paris a été imaginée sur la Seine. Le 26 juillet, les athlètes prendront place sur 94 embarcations dédiées aux délégations nationales pour un parcours allant du pont d’Austerlitz à la tour Eiffel, en passant devant Notre-Dame de Paris, le Louvre ou le Grand Palais. La Grèce ouvrira le bal, la France fermera la marche. Pour l’animation, « une dizaine de tableaux vont s’échelonner » avec « des artistes venus de toutes les disciplines – cirque, danse, musique, performance, arts plastiques, etc. » , assure le directeur artistique de la cérémonie, Thomas Jolly.
  2. Et comment faire pour y assister ?

    Cela risque d’être difficile. Initialement, une jauge de 600 000 spectateurs avait été envisagée, mais le gouvernement a revu les ambitions à la baisse pour des raisons de sécurité . Finalement, 326 000 chanceux pourront assister au défilé sur la Seine, avec 104 000 places payantes et 222 000 gratuites. Celles-ci seront distribuées par le Comité d’organisation, l’Etat et de nombreuses collectivités locales, selon une répartition pas encore totalement arrêtée. Plusieurs villes d’Ile-de-France « vont permettre à des enfants, aux gens des centres communaux d’action sociale, etc. de venir à cette cérémonie » , assure le ministre de l’Intérieur, Gérald Darmanin .
  3. Du coup, Aya Nakamura va chanter du Edith Piaf ou pas ?

    L’éventuelle participation de la chanteuse à la cérémonie d’ouverture a créé une vive polémique . Fin février, la presse évoque cette hypothèse, ajoutant que l’artiste franco-malienne pourrait s’emparer du répertoire d’Edith Piaf pour l’occasion. Loin de voir la vie en rose, une foule de commentateurs, notamment à l’extrême droite, s’emporte et multiplie les attaques racistes. La star se défend et reçoit de nombreux soutiens, de la ministre Amélie Oudéa-Castéra, louant le « rythme » et la « vitalité » de sa musique, à Emmanuel Macron, estimant que la chanteuse a « tout à fait sa place » pour ouvrir ou fermer les Jeux. Mais sa participation n’a, pour le moment, pas été officialisée ni démentie.
  4. Et la clôture, ça se passe comment ?

    L’événement aura lieu le 11 août, au Stade de France, à Saint-Denis. A la baguette, on retrouve une nouvelle fois le metteur en scène Thomas Jolly. Très peu d’informations ont filtré sur le contenu du show, mais le public aura le droit au protocole habituel : défilé des athlètes, cérémonie des médailles, discours, remise du drapeau olympique aux Etats-Unis (futur pays hôte) ou encore extinction de la vasque. Il reste quelques places sur la billetterie en ligne si vous souhaitez assister au spectacle, mais il vous faudra débourser au moins 1 100 euros.
  5. Au total, combien de villes accueillent des épreuves en France ?

    En plus de Paris, 19 villes sont concernées, listées sur le site des Jeux . En Ile-de-France, les municipalités du Bourget, de Colombes, de Saint-Denis, de Vaires-sur-Marne, de Nanterre, de Villepinte, de Versailles, d’Elancourt, de Saint-Quentin-en-Yvelines et de Guyancourt accueillent des épreuves. La ville de Châteauroux héberge la compétition de tir, Lille, du handball et du basket, Marseille, la voile. Mais la cité phocéenne reçoit aussi des matchs de football, tout comme Bordeaux, Lyon, Nantes, Nice et Saint-Etienne. Enfin, à l’autre bout du monde, Teahupo’o, à Tahiti, organise l’épreuve de surf.
  6. Mais pourquoi Tahiti ?

    Difficile d’imaginer une épreuve de surf sur la Seine ! L’interdiction des vagues artificielles avait brisé le rêve de Sevran , en Seine-Saint-Denis, mais l’Hexagone ne manquait pas de candidats : Biarritz (Pyrénées-Atlantiques), Lacanau (Gironde) et La Torche (Finistère), ainsi qu’une alliance entre Hossegor, Seignosse et Capbreton (Landes), étaient en lice . Mais le site de Teahupo’o, mondialement connu pour sa célèbre vague et ses eaux transparentes, offrait plus de garanties au Cojop pour le bon déroulement de l’épreuve. Selon différentes études, la probabilité d’avoir de la houle est estimée à 75% sur le site polynésien, contre 15% seulement à Biarritz, reconnaît France Bleu Pays Basque .
  7. Va-t-il y avoir des épreuves dans les lieux emblématiques de Paris ?

    Les organisateurs ont choisi plusieurs lieux très symboliques pour organiser les épreuves. Au pied de la tour Eiffel, un stade temporaire en plein air accueillera le beach-volley. De l’autre côté de la Seine, le Grand Palais servira d’écrin pour l’escrime et le taekwondo. Sur la place de la Concorde, plusieurs arènes permettront de suivre les épreuves de BMX freestyle, de breaking, de skateboard et de basketball 3×3. L’esplanade des Invalides accueillera notamment le tir à l’arc. Enfin, le château de Versailles a été choisi comme cadre pour le pentathlon moderne et les sports équestres.
  8. Et les stades sont prêts, ou on a pris du retard ?

    Loin de se retrouver dans la situation d’Athènes en 2004, qui avait accumulé de nombreux retards dans ses préparatifs, les organisateurs parisiens assuraient être dans les temps en janvier. Le choix de privilégier des infrastructures déjà existantes facilite les choses. Certains chantiers sont quand même sous surveillance en raison d’un timing serré, comme la piscine d’entraînement de Colombes.

La course aux polémiques

  1. Comment Tony Estanguet est-il arrivé à la tête de l’organisation ?

    Tony Estanguet était initialement coprésident du Comité de candidature, aux côtés de Bernard Lapasset, l’ancien patron de la Fédération française de rugby. Un poste auquel il a été désigné en 2015 grâce à son aura de triple champion olympique, mais aussi son élection, trois ans plus tôt, parmi les représentants des athlètes au CIO. Quand Bernard Lapasset s’est effacé, le poste de président du Cojop lui a naturellement échu.
  2. Quel est son salaire ?

    Quand il prend ses fonctions, le Canard enchaîné avance la somme de 450 000 euros annuels, chiffre démenti par l’organisation. On apprend finalement que l’ancien champion olympique touche 270 000 euros bruts par an, un montant qui n’a « pas bougé » , assure le Cojop, alors que Tony Estanguet pouvait prétendre en 2020 à une augmentation allant jusqu’à +20%, en fonction de critères de performance.
  3. Pourquoi la justice s’intéresse-t-elle à sa rémunération ?

    Le Parquet national financier a ouvert une enquête sur ses émoluments , mais n’a jamais explicité pour quel motif. Est-ce le montant perçu par l’ancien athlète ? Le comité d’organisation de Paris 2024 est en effet une association de loi 1901, statut qui implique un plafond de rémunération très inférieur à ce que touche Tony Estanguet. Mais le Cojop affirme bénéficier d’une dérogation en tant que structure à but lucratif, financée presque entièrement par des fonds privés. Et si le dirigeant facture ses services par le biais d’une société, plutôt que de toucher un salaire, c’est aussi pour suivre les conseils de l’administration fiscale, assurent les organisateurs. Dans un rapport en 2021, l’Agence française anticorruption jugeait tout de même ce montage « atypique » .
  4. Combien de bénévoles vont aider à l’organisation ?

    Pas moins de 45 000 volontaires, pour reprendre la terminologie du CIO, soit la capacité du Parc des Princes. Un chiffre comparable aux JO de Londres 2012 (42 000). Au total, 300 000 personnes ont candidaté.
  5. Quelles sont les missions d’un bénévole ?

    Il s’agit souvent de gérer et diriger le public, s’occuper des accès aux sites de compétition, chouchouter les VIP… La charte olympique des volontaires les décrit comme « les premiers ambassadeurs des Jeux ». Cette mission leur permet d’être au plus près des enceintes olympiques.
  6. Comment vont-ils faire pour se loger ?

    C’est un problème soulevé depuis plusieurs mois, dans une ville où le logement est cher. Plusieurs fédérations tricolores, du badminton à l’escalade, ont lancé un appel à leurs membres pour accueillir un volontaire sur le canapé. D’autres envisagent de louer des camping-cars et de s’installer aux abords des sites de compétition dans les Yvelines. Mais certains peinent toujours à trouver un logement en raison des prix et pourraient renoncer aux Jeux pour cette raison.
  7. Combien d’étudiants vont devoir rendre leur appartement cet été pour héberger des policiers ?

    Au total, douze résidences du Crous doivent être réquisitionnées. Elles logent, au cours de l’année universitaire, environ 3 000 étudiants et doivent accueillir temporairement pompiers, soignants, membres des forces de l’ordre et de la sécurité civile. Une réquisition validée par la justice , mais qui crée de nombreux mécontents . Petit lot de consolation : les étudiants concernés recevront une indemnité de 100 euros et deux places pour assister aux Jeux.
  8. Est-ce que les vrais vainqueurs des Jeux, ce ne sont pas les Parisiens qui ont sous-loué leur logement à 500 euros la nuit ?

    De nombreux Franciliens se sont laissé convaincre par la perspective d’empocher de belles sommes d’argent en louant ou en sous-louant leur appartement (mais attention, il y a des règles à respecter ). Le site Airbnb recense actuellement, selon l’Observatoire des meublés de tourisme de la ville, près de 60 000 annonces actives dans la capitale, soit un tiers de plus qu’il y a un an, avec une hausse moyenne de 85% des prix en Ile-de-France. Certains propriétaires peu scrupuleux ont aussi tenté de récupérer leurs logements loués dans l’espoir d’augmenter leurs profits.
  9. Et les SDF, que vont-ils devenir pendant les Jeux ?

    Le collectif Le revers de la médaille, qui regroupe une soixantaine d’associations, alerte sur le risque d’un « nettoyage social » des rues de Paris. Des accusations qui n’ont « pas de sens » , selon la préfecture de la région Ile-de-France, qui assure ne pas avoir fixé l’objectif de « ‘zéro SDF’ dans Paris au mois d’août » . En revanche, elle a précisé qu’elle travaillait à débloquer des « places supplémentaires » d’hébergement d’urgence durant les Jeux pour laisser un « héritage social » .
  10. Y a-t-il des risques de grève pendant les JO ?

    Les possibilités de conflits sociaux pendant les Jeux olympiques ne sont pas à exclure . La CGT a déjà déposé des préavis de grève dans les trois branches de la fonction publique, courant du 15 avril au 15 septembre. « Il faut que le gouvernement prenne la mesure du défi social des Jeux et prenne les décisions à la hauteur » , estime la secrétaire générale du syndicat, Sophie Binet. De son côté, Emmanuel Macron a évoqué sa « confiance » dans les syndicats et leur « esprit de responsabilité ».

Le défi de la sécurité

39. Comment sécuriser la cérémonie d’ouverture sur la Seine ?

Le dispositif de sécurité pour la cérémonie d’ouverture en plein air est l’un des principaux enjeux pour le ministère de l’Intérieur. L’espace aérien sera ainsi fermé dans un rayon de 150 km autour de la capitale pendant l’événement et des hélicoptères aidés de drones survoleront le cortège fluvial. Par ailleurs, près de 45 000 policiers et gendarmes seront mobilisés et 86 bateaux seront dédiés à la sécurité. Pour autant, devant le regain d’inquiétude au sujet de la menace terroriste , certaines voix demandent aux autorités de revoir leurs plans et d’annuler la cérémonie sur la Seine.

40. Et c’est quoi le plan B ou C ?

« Il y a évidemment des plans B, C, etc. » pour la cérémonie d’ouverture, a assuré Emmanuel Macron en décembre. Mais à l’heure actuelle, le maintien de la cérémonie sur la Seine reste une « bonne idée » malgré le contexte de menace élevée d’attentat, selon le ministre de l’Intérieur, Gérald Darmanin, interrogé le 8 avril par Le Parisien . Un plan B pourrait être mis en place « si on considère qu’il y a un niveau de risque et d’insécurité de nature à revoir le schéma initial » , a précisé le président de la République. Parmi les pistes évoquées, la cérémonie d’ouverture pourrait être « limitée au Trocadéro » , voire « rapatriée dans le Stade de France », a déclaré sur BFMTV Emmanuel Macron.

41. Y a-t-il des gens qui essaient de saboter les Jeux ?

« Il n’y a pas, aujourd’hui, de menace spécifique sur le plan terroriste tournée contre les Jeux » , assure la ministre des Sports, Amélie Oudéa-Castéra. Mais les autorités restent vigilantes, notamment face à la menace du terrorisme islamiste . « Al-Qaïda et l’Etat islamique ont l’intention de le faire, mais n’en ont pas les moyens à ce stade » , a précisé Gérald Darmanin devant le Sénat. Reste la menace dite « endogène » , avec des individus présents sur le territoire et susceptibles de passer à l’acte de manière imprévisible. Les autorités anticipent aussi une hausse des cyberattaques et de possibles actions venues de mouvements contestataires, liées à la défense de l’environnement, à des mouvances d’ultragauche ou d’ultradroite.

 42. Quelles vérifications ont été menées, notamment pour les bénévoles ou les porteurs de la flamme ?

Les services de renseignement doivent réaliser un travail titanesque de vérifications. Sur le gril : les athlètes, leur staff, les journalistes, les agents de sécurité privée, les bénévoles, les porteurs de la flamme ou encore l’ensemble des participants à la cérémonie d’ouverture. Selon Gérald Darmanin, fin mars, 800 personnes, dont 15 fichés S, ont déjà été écartées .

43. Combien y aura-t-il de policiers et de militaires mobilisés dans les rues de Paris pendant les Jeux ?

D’après les derniers chiffres en date, 18 000 soldats français interviendront lors des Jeux, en plus des quelque 35 000 membres de la police nationale et la gendarmerie. Il faut ajouter environ 20 000 policiers municipaux et agents de sécurité privée. A ce contingent, il faut ajouter des forces de sécurité étrangères d’une trentaine de pays qui viendront également prêter main-forte.

44. Est-ce que tous les festivals de France sont condamnés à cause des JO ?

Plusieurs festivals, dans des genres très divers, ont dû jeter l’éponge pour l’été 2024 : Paris est ludique  (jeux de société) et Lollapalooza  (musique), pour la région parisienne, mais aussi le Summer Vibration Festival à Sélestat (Bas-Rhin), La Magnifique Society à Reims (Marne), et le Montjoux Festival de Thonon-les-Bains (Haute-Savoie). Pour ces événements, les contraintes logistiques étaient trop fortes. D’autres grandes manifestations un temps incertaines, comme les Vieilles Charrues ou Rock en Seine, auront bien lieu.

45. Y a-t-il des risques de débordements parmi les supporters ?

Contrairement aux compétitions de football par exemple, les Jeux olympiques génèrent assez peu d’incidents impliquant des supporters. Le public y est généralement plus familial (et aussi plus aisé ) que lors des compétitions de ballon rond.

46. Y a-t-il des risques de cyberattaque ?

Le risque zéro n’existe pas. Vincent Strubel, directeur général de l’Agence nationale de la sécurité des systèmes d’information (Anssi), assure être « confiant » dans les capacités de la France  à contrer les menaces informatiques à l’approche des Jeux. « Evidemment, les JO vont être une cible. On se prépare à tous les types d’attaques » , détaille-t-il. Sans citer directement la Russie, il n’exclut pas des attaques d’Etats « qui voudraient perturber les Jeux parce qu’ils ne seraient pas contents pour une raison ou une autre » .

47. Combien de touristes vont débarquer à Paris ?

Près de 15,3 millions de visiteurs (dont 13 millions de Français) sont attendus en Ile-de-France pendant la période des Jeux, selon l’Office du tourisme de Paris. Le hic, c’est que, bien souvent, ce débarquement en masse fait fuir les autres visiteurs qui se seraient contentés des charmes de la capitale. Ainsi, à Londres en 2012, la fréquentation touristique avait baissé de 30% pendant l’événement, selon les chiffres des professionnels. Le British Museum avait par exemple perdu 25% de sa fréquentation habituelle, et la National Gallery 40%.

48. Tous les Parisiens vont-ils quitter Paris pendant cette période ?

« Ne partez pas cet été, ce serait une connerie ! » , a exhorté la maire de Paris, Anne Hidalgo. Pour autant, une partie des Parisiens prévoit de fuir la capitale, par crainte, notamment, du désordre dans les transports. Certains en profitent pour mettre leur logement en location. Mais difficile d’évaluer à l’avance l’ampleur de l’exode : près de la moitié des Franciliens compte délaisser la capitale pendant les JO, si on en croit un sondage Ipsos pour le site Trainline (relayé par Capital ) ; moins d’un tiers, si on se fie plutôt à un sondage Harris Interactive pour Atout France , une agence du ministère du Tourisme.

49. Et au fait, quid du Covid ?

Alors que les Jeux de Tokyo ont été décalés d’un an et organisés dans une bulle sanitaire , Paris semble très loin de cette préoccupation. Pour autant, s’il n’y a plus d’« urgence sanitaire de portée internationale », selon l’OMS, le virus circule toujours et une nouvelle campagne de vaccination a débuté mi-avril pour protéger les plus vulnérables. La Haute Autorité de santé a d’ailleurs recommandé de prévoir son extension jusqu’au 15 juillet « si la situation épidémiologique le justifie » , mettant en garde contre la possibilité de « nouveaux variants plus virulents, susceptibles d’entraîner une baisse de l’immunité contre les formes graves et les décès » .

L’enfer dans les transports ?

50. Est-ce qu’il va vraiment falloir marcher des kilomètres à pied, comme l’a dit Valérie Pécresse ?

Il est possible que vous soyez contraints de sortir une ou deux stations avant votre destination. Surtout dans le sud-ouest de Paris, où sont concentrées beaucoup de sites de compétition, ainsi qu’autour de Saint-Denis. Une appli, Transport public Paris 2024, sera mise en service en mai pour aider les usagers. En attendant, le site Anticiper les Jeux  et sa carte des stations à éviter  sont déjà en ligne. De leur côté, les services Google Maps et Citymapper promettent de tenir compte des recommandations des autorités.

51. Mais du coup, ça va vraiment être le bazar dans les transports ?

Dans les stations précitées, oui , même si l’affluence dépendra des horaires des épreuves. Mais rien ne dit que le reste du réseau va être congestionné. Tony Estanguet le soulignait lors d’une conférence de presse en décembre : « On parle d’une augmentation de trafic de 15% par rapport à la normale [en été]. Mais les Jeux sont positionnés à un moment où il y a moins de monde dans Paris. »

52. Mais au fait, qui sera responsable si c’est la pagaille ?

Techniquement, le réseau RATP est géré par le PDG de celle-ci, Jean Castex, dans le cadre d’un contrat passé avec Ile-de-France Mobilités, dont la présidence est assurée par Valérie Pécresse. La Ville de Paris, et sa maire, Anne Hidalgo, ainsi que la préfecture de police, dirigée par Laurent Nuñez, peuvent être tenues responsables de la circulation des vélos, voitures, trottinettes et autres gyropodes. Voilà, vous savez contre qui râler maintenant.

53. Et le ticket va vraiment coûter 4 euros ?

Attention, c’est technique ! Le prix du ticket vendu à l’unité va passer à 4 euros pièce le 20 juillet, soit plus du double du tarif habituel, mais « pour que personne n’en achète » et « éviter l’embolie des guichets » , se défend Valérie Pécresse. L’idée serait d’inciter les millions de Franciliens qui utilisent ponctuellement les transports à souscrire au Navigo Liberté +, qui propose des tickets à 1,73 euro sous forme dématérialisée. Les touristes internationaux seront, eux, encouragés à acheter un passe illimité spécifique, au tarif dégressif selon la durée choisie, de 16 euros pour une journée à 70 euros pour une semaine.

54. Quels seront les ponts et les axes routiers fermés à Paris ?

Casse-tête en perspective, car de larges périmètres de sécurité seront créés en plein Paris, autour des sites olympiques et de la Seine. Certains ponts seront fermés dès le 1er juillet, et la liste s’allongera à l’approche de la cérémonie d’ouverture. Il est tout de même prévu que quatre d’entre eux restent ouverts pour permettre aux automobilistes de passer d’une rive à l’autre.

55. Et le périph’ parisien, ça va ressembler à quoi ?

Une voie olympique, réservée aux véhicules transportant les athlètes et les personnes accréditées, sera créée sur la quasi-totalité du périphérique, à l’exception du tronçon entre la porte de Vanves et la porte de Bercy. Du 15 juillet au 13 août, puis du 22 août au 11 septembre, il faudra donc faire avec une voie en moins, la plus à gauche.

56. C’est quoi cette histoire de QR Code ?

En gros, pour circuler dans les périmètres de sécurité sans billet pour les épreuves, il faudra vous inscrire sur une plateforme pour obtenir un justificatif, sous forme de QR Code. Ce système ne concernera que les automobilistes, sauf près de la Seine le jour de la cérémonie d’ouverture, où vous devrez vous y plier même pour circuler à pied, que vous habitiez sur zone ou que vous souhaitiez profiter du balcon de votre grand-mère. La plateforme en ligne pour obtenir ce sésame doit ouvrir le 10 mai, mais la Ville de Paris promet des solutions à ceux qui seraient fâchés avec internet.

57. Donc les autorités vont fouiller toute ma vie ?

En quelque sorte, oui, si vous êtes « concerné de près ou de loin » par les Jeux. Sportifs, employés et bénévoles de l’organisation, spectateurs de la cérémonie d’ouverture… Environ un million de personnes ont été ou vont être soumises au criblage du ministère de l’Intérieur pour l’ensemble de la quinzaine olympique.

58. Les athlètes devront-ils prendre le métro ? Comment se déplaceront-ils d’un site à un autre ?

Les athlètes bénéficieront d’un système de navettes pour les conduire sur leurs sites d’entraînement ou de compétition depuis le village olympique. Ils utiliseront les voies olympiques : vous pourrez donc peut-être leur faire coucou depuis les bouchons du périphérique ! Au total, 150 lignes de transport seront spécialement mises en place pour eux et les personnes accréditées.

La géopolitique des Jeux

59. Les athlètes russes vont-ils participer aux Jeux en pleine guerre en Ukraine ?

Les athlètes russes et biélorusses ne sont « pas les bienvenus » à Paris, a déclaré Anne Hidalgo lors d’un récent déplacement à Kiev. Pour autant, certains sportifs russes et biélorusses vont pouvoir participer aux Jeux olympiques et paralympiques sous bannière neutre, à condition de ne pas avoir soutenu publiquement l’invasion de l’Ukraine et de ne pas être sous contrat avec l’armée. Ils ne se joindront pas au défilé des équipes nationales  lors de la cérémonie d’ouverture.

60. Est-ce qu’il y aura des athlètes palestiniens malgré la guerre dans la bande de Gaza ?

Lors des JO de Tokyo, seulement cinq athlètes représentaient la Palestine. Le Comité olympique palestinien espère faire mieux cette année malgré la guerre. Mais parmi les 26 athlètes qui faisaient partie du programme de préparation pour Paris 2024, seuls « huit ou neuf » peuvent encore espérer concourir, selon le directeur technique du Comité, faute de pouvoir s’entraîner convenablement.

61. Et comment ça va se passer pour les athlètes israéliens ?

« Pas question » pour le CIO de prendre de sanctions contre Israël, répondait l’instance début mars. La délégation israélienne, qui devrait comprendre « entre 80 et 90 »  sportifs, « logera au village olympique » , comme « n’importe quelle autre délégation » , assure au Parisien  la présidente du comité olympique israélien.

62. La tente de la délégation saoudienne aux Invalides, c’était une plaisanterie ?

Non, l’Arabie saoudite a bien demandé au gouvernement français d’étudier la possibilité de faire séjourner ses athlètes aux Invalides, plutôt qu’au village olympique officiel. Mais après un début de polémique, la France a finalement refusé la demande du pays.

63. Les athlètes chinois pourront-ils revendiquer Taïwan ? Les autres pourront-ils soutenir la Palestine ou le Tibet ?

Les athlètes devront bien peser chacun de leurs mots. « Aucune sorte de démonstration ou de propagande politique, religieuse ou raciale n’est autorisée dans un lieu, site ou autre emplacement olympique » , avertit la règle 50 de la Charte olympique . En 2021, le CIO a assoupli son interprétation de cette clause en permettant aux sportifs d’exprimer des opinions avant le début des épreuves, à condition de ne cibler aucun pays, peuple ou entité. Aux JO d’hiver de Pékin en 2022, alors que la Russie s’apprêtait à lancer son offensive, l’Ukrainien Vladyslav Heraskevych, engagé sur l’épreuve de skeleton, avait brandi une feuille sur laquelle était écrit « Pas de guerre en Ukraine » , et n’avait pas été sanctionné.

64. Emmanuel Macron va-t-il être omniprésent en tribune pendant quinze jours ?

Le président de la République est monté en première ligne sur le dossier de l’organisation des Jeux depuis 2017. L’Elysée n’a pas encore dévoilé son agenda, mais les Jeux sont généralement propices à la diplomatie. Ainsi, l’ancien Premier ministre britannique David Cameron, lors des JO de Londres en 2012, avait organisé de nombreux sommets pour profiter de la présence de chefs d’Etat étrangers.

65. Les ministres ont le droit de prendre des vacances pendant les Jeux ?

Plusieurs membres du gouvernement seront sur le pont pendant la quinzaine. « Je ne prends pas du tout de congés cet été » , a revendiqué le ministre de l’Intérieur, Gérald Darmanin, dans Le Parisien . Même chose du côté de la ministre des Sports, Amélie Oudéa-Castéra, selon son cabinet. Les collaborateurs de Patrice Vergriete assurent également que le ministre des Transports n’ira pas à la plage pendant les JO. Pour les autres, aucune consigne ne semble avoir été pour l’instant transmise par Matignon.

Les sportifs à l’honneur

66. Quelles seront les stars des Jeux ?

Usain Bolt a pris sa retraite, Michael Phelps aussi, mais il y aura quand même du beau linge pendant la quinzaine. Citons, côté français, Teddy Riner , Clarisse Agbégnénou , Léon Marchand , Félix Lebrun , Wendie Renard, Antoine Dupont , Mélina Robert-Michon, Pauline Ferrand-Prévot ou Alexandre Léauté . Et au rayon international, Armand Duplantis , Simone Biles , Noah Lyles  ou Tatyana McFadden .

67. Kyky y’aura, Kyky y’aura pas ?

La participation de nombreux footballeurs tricolores évoluant en Espagne, comme Kylian Mbappé s’il venait à rejoindre le Real Madrid, ou Antoine Griezmann, est très improbable, leurs clubs respectifs refusant de les libérer . La présence de Kevin Mayer est également en suspens. La forme du décathlonien inquiète, après une nouvelle blessure en Californie en mars, et il n’a pas encore décroché sa qualification.

68. Qui va porter la flamme ?

Une foultitude de gens  : environ 10 000 personnes, des anonymes, des salariés des partenaires, et quelques vedettes, de Denis Brogniart à Jean-Pierre Papin en passant par Jamel Debbouze. La première française à se saisir du flambeau, à son départ de Grèce, sera l’ex-nageuse Laure Manaudou.

69. Et qui va être le dernier relayeur ? Zizou, obligé, non ?

On ne sait pas encore, mais l’ancien numéro 10 des Bleus fait partie des favoris, avec Marie-Jo Pérec, la plus grande championne olympique française. Rien n’oblige cependant à choisir une vedette pour allumer la flamme : Paris 2024 pourrait innover en choisissant un anonyme ou une personne symbolisant une cause.

70. Est-ce que la flamme passe près de chez moi ?

Il y a des chances, oui, avec 65 villes-étapes et plus de 400 communes traversées sur son parcours . C’est surtout si vous habitez le Massif central ou les Alpes que vous risquez de ne pas voir passer ce barnum ambulant.

71. Comme les mascottes, la torche olympique est-elle « made in China » ?

Pas du tout ! L’acier qui la compose vient entièrement de France : il « a été coulé dans un four électrique à Châteauneuf, dans la Loire, puis il a été laminé à Florange, en Moselle, [et] découpé à Wappies », se réjouit un responsable d’ArcelorMittal. Les pièces sont peaufinées à Ferrière-en-Brie (Seine-et-Marne) et Saint-Quentin-Fallavier (Isère), puis assemblées à Vire (Calvados).

72. Et les porte-drapeaux, ce sera qui ?

Pour le moment, on doit se contenter d’un portrait-robot, car le Comité national olympique et sportif français a fixé des critères. Il faut avoir déjà participé aux Jeux, ne pas avoir déjà porté le drapeau et incarner les valeurs éthiques de l’olympisme. Ce qui laisse encore pas mal de monde en course (Mélina Robert-Michon, Florent Manaudou, Estelle Mossely…). Réponse mi-juillet, après le vote des athlètes, qui désigneront une femme et un homme, comme à Tokyo.

Des jeux durables ?

73. Est-ce que l’organisation a coûté cher ?

En 2017, la candidature parisienne promettait une enveloppe globale de 6,6 milliards d’euros (comme ses rivales de l’époque). Depuis, l’ardoise a été revue à la hausse. Le budget du Cojop est passé en sept ans de 3,3 à 4,4 milliards estimés aujourd’hui (financés à 96% par des recettes privées). La partie infrastructures et dépenses d’investissement, estimée elle aussi au départ à 3,3 milliards d’euros, a été alourdie par l’inflation et la hausse des coûts de construction. On ne pourra connaître la facture totale qu’après les Jeux. Le cabinet de conseil Asterès  évoque une somme de 11,8 milliards d’euros. La ministre des Jeux, Amélie Oudéa-Castéra, elle, avance une note totale de 8,8 milliards, en réponse à « Complément d’enquête », qui pointait des risques de dérapage.

74. Est-ce que ça va plomber les comptes publics ?

La fameuse phrase martelée avant chaque édition des JO – « les Jeux financent les Jeux », reprise par Emmanuel Macron  – n’est qu’une aimable légende urbaine . L’organisation des Jeux (le budget du Cojop) est financée presque entièrement par les sponsors, certes, mais tout ce qui relève des infrastructures (la Solidéo) vient en partie du contribuable : sur 4,4 milliards dépensés, 1,2 milliard vient de l’Etat, 1,1 milliard des collectivités locales, et le reste des promoteurs immobiliers, détaille Amélie Oudéa-Castéra. Mais il est trop tôt pour connaître la facture définitive, alourdie par des imprévus comme les dépenses de sécurité et les primes promises aux policiers et aux fonctionnaires mobilisés. Le président de la Cour des comptes, Pierre Moscovici, donne donc une fourchette large, « trois, quatre, cinq milliards d’euros ».

75. Est-ce que le Cojop a promis un héritage tangible pour les JO ?

Matériel, non. Du point de vue immatériel, en revanche, Tony Estanguet martèle : « On veut que les Français fassent plus de sport grâce aux Jeux olympiques. » Le CIO a fait de cet héritage en matière de santé publique l’un de ses buts principaux, avec l’appui de l’OMS. « C’est le seul objectif chiffré qu’on s’est fixé : casser la courbe de la sédentarité chez les enfants », assurait à franceinfo Marie Barsacq, directrice Impact et héritage à Paris 2024.

76. Va-t-on se retrouver dans quatre ans avec des stades vides couverts de lierre comme à Athènes ?

Les JO de 2004 demeurent le contre-exemple absolu de ce qu’a voulu faire Paris 2024. Quatre ans après les Jeux d’Athènes, seul un tiers des stades avaient été réutilisés, et les photos d’enceintes à l’abandon recouvertes de tags et de mauvaises herbes avaient fait le tour du monde. Paris 2024 a bâti sa candidature sur des infrastructures existantes, à l’exception du centre aquatique de Saint-Denis , qui sera converti en piscine ouverte aux habitants, et du village olympique , transformé en appartements individuels.

77. Est-ce qu’au moins les commerçants parisiens vont toucher le jackpot pendant les Jeux ?

Ce n’est pas sûr. A Londres, où le gros des épreuves se concentrait dans l’est de la ville, les commerces du centre avaient connu une chute de fréquentation comprise entre 25% et 40%, entre le recours massif au télétravail des salariés londoniens et la désertion des touristes peu intéressés par le sport. Attention, cependant : la configuration des Jeux de Paris, moins concentrés dans une unique zone de la capitale, peut réserver de bonnes surprises.

78. Et pour la croissance française ?

N’attendez pas un miracle. Selon le cabinet Asterès , les dépenses liées à l’organisation des Jeux auront peu de retombées pour l’économie française, avec une hausse du PIB de 0,4% sur plusieurs années et la création de 116 000 emplois. Les retombées globales (tourisme, attractivité…) sont, elles, très difficile à chiffrer. Selon le cabinet, « les expériences passées montrent que l’accueil des Jeux olympiques n’a pas d’influence notable sur la croissance des pays hôtes » .

79. Et quid de l’impact carbone ?

Au début, l’organisation de Paris 2024 s’était un peu enflammée et avait promis une compétition à « contribution positive pour le climat » . Le Cojop met désormais en avant l’ambition, plus réaliste, de diviser par deux les émissions de gaz à effet de serre générées par l’événement par rapport aux Jeux de Londres et de Rio. Mais la méthodologie de l’estimation de ce bilan carbone laissait sceptiques les experts interrogés par franceinfo au moment de l’annonce de ce nouvel objectif.

80. Mais c’est mieux que les précédentes éditions, non ?

Le bilan carbone prévisionnel de Paris 2024 a été estimé par le Cojop à 1,58 million de tonnes équivalent CO2 (CO2éq), l’unité utilisée pour mesurer les émissions de gaz à effet de serre. Londres, c’était 3,5 millions de tonnes CO2eq, tout comme Rio. Avant 2012, l’impact écologique n’était pas mesuré en tant que tel, même si des initiatives vertes existaient : la conception du village olympique de Sydney en 2000 marquait ainsi une réelle volonté de sobriété (l’eau de pluie recyclée, panneaux solaires pour l’électricité…).

81. Les athlètes qui vont plonger dans la Seine (pour le triathlon ou les épreuves en eau libre) vont se voir pousser un troisième bras, non ?

Selon les études de qualité de la Seine menées sur toute l’année 2023, épluchées par franceinfo , le principal risque en cas de pollution du fleuve, c’est d’attraper des gastro-entérites, des maladies de la peau, voire des fièvres hémorragiques provoquées par l’urine des rats. Il faudra surtout espérer que l’été soit sec pour que l’eau de la Seine soit d’assez bonne qualité pour que les épreuves se déroulent sans danger. « On a dépensé plus d’un milliard d’euros d’argent public » pour assainir le fleuve, a rappelé Emmanuel Macron.

82. Emmanuel Macron va-t-il vraiment faire un plouf dans la Seine ?

Jacques Chirac (alors maire de Paris) l’avait promis en 1990… Emmanuel Macron a assuré en février qu’il piquerait une tête. Avant de conclure cette promesse par une pirouette : « Je ne vais pas vous donner la date, vous risqueriez d’être là. »

83. Il va pas faire trop chaud pour ces Jeux, vu que ça tombe en août ?

Les prévisions météorologiques probables lors des mois de juin, juillet et août 2024 sont globalement au-dessus des températures moyennes de la période 1993-2016, comme le montre une carte de l’observatoire européen Copernicus mise en avant par François Jobard sur X. « Sur une grande partie de la France, il y a plus de 60% de chance qu’on soit au-dessus des températures (déjà très chaudes) du passé » , explique ce météorologue de Météo-France. Bref, le risque est bien réel.

84. Si jamais il fait 40°C pour la course cycliste ou le marathon, on laisse béton ?

Selon le modèle prévisionnel de Météo-France, on devrait avoir une bonne idée de la météo dix jours avant, ce qui peut permettre d’ajuster l’horaire de certaines épreuves (comme l’escrime et le taekwondo, sous l’immense verrière du Grand Palais), voire de les décaler d’un jour ou deux (possiblement le marathon). Chaque fédération internationale a transmis un seuil de vigilance au-dessus duquel la tenue des compétitions n’est pas possible.

Et les paralympiques ?

85. C’est quand les paralympiques ?

Les Jeux paralympiques se déroulent du 28 août au 8 septembre, trois semaines après les JO. Un délai habituel par rapport aux éditions précédentes, mais qui fait tomber la deuxième semaine de l’événement après la rentrée scolaire.

86. Ce sont les mêmes épreuves ?

Pas du tout. Déjà parce qu’il existe une foultitude de catégories dans certaines disciplines : pas moins de 30 finales, selon le type et le degré de handicap, pour le 100 mètres ! Ensuite, parce que certains sports comme la boccia (une sorte de pétanque paralympique) et le goalball (un sport collectif qui se joue avec un ballon rempli de grelots sur un terrain de volley) n’existent pas aux JO. Enfin, d’autres sports ne sont pas présents, faute de compter assez de participants.

87. Combien de médailles peut-on espérer ?

Ça dépend à qui vous demandez. Le gouvernement évoque sur son site  l’objectif de faire partie du « top 8 des nations paralympiques dès 2024 » . La Fédération française handisport a fixé dès 2017 l’objectif de 15 médailles d’or, soit six de plus qu’à Rio (12e au tableau des médailles) et quatre de plus qu’à Tokyo (14e place). La présidente du Comité paralympique français, Marie-Amélie Le Fur, ambitionnait de « dépasser le cap des 20 médailles d’or »  lors d’une interview sur France Bleu  en décembre.

88. Les para-athlètes gagnent-ils la même chose que les valides ?

La prime prévue par l’Etat pour les médailles est exactement la même, au centime près. En revanche, les retombées publicitaires n’ont rien à voir et, au quotidien, bien peu vivent de leur pratique. Au sein de l’équipe de basket fauteuil tricolore, Sofyane Mehiaoui faisait remarquer sur franceinfo  : « Je suis le seul joueur à avoir un sponsor au sein des Bleus. Les autres doivent poser des jours de congé pour jouer. » Notez aussi que la prime de 50 000 dollars par médaille d’or promise par World Athletics, la fédération internationale, ne vaut que pour les athlètes valides.

89. Les Jeux paralympiques vont-ils changer la vie des personnes handicapées en Ile-de-France ?

« Pour les personnes en fauteuil, l’héritage des JO, ce sont des milliers de taxis adaptés , grince sur franceinfo l’écologiste Sébastien Peytavie, le premier député en fauteuil à siéger dans l’hémicycle. Et après les Jeux, le tarif ne sera plus subventionné. Vous pensez qu’avec une allocation adulte handicapé à 890 euros, vous pourrez vous payer beaucoup de trajets à 20 euros pour traverser Paris ? » Dans la capitale, seules 45 stations sur les 309 que compte le métro sont accessibles à tous, pour l’essentiel les plus récentes, souvent en bout de ligne. Et les Jeux n’ont pas permis d’y remédier. « On n’est pas totalement à la hauteur et au rendez-vous, on le sait très bien », a reconnu Emmanuel Macron sur BFMTV.

90. Combien de personnes ont acheté des billets pour les Paralympiques ?

Selon les derniers chiffres du Cojop (datant de fin mars), quelque 900 000 billets ont été vendus sur les 2,8 millions proposés. Mais l’écrasante majorité sont des places subventionnées par des collectivités territoriales ou par les entreprises partenaires. Fin 2023, seuls 166 000 billets avaient trouvé preneur auprès du grand public français et international. Un démarrage piano piano qui n’inquiète pas outre mesure l’organisation, qui pense que les ventes vont décoller à l’approche de l’événement.

Le village olympique

91. Il ressemble à quoi, le village olympique ?

A un ensemble d’immeubles modernes et assez confortables pour accueillir un peu plus de 10 000 athlètes. Il faut aimer la déco spartiate et les lits en carton, mais pour une quinzaine, dans le cas des athlètes dont le tournoi s’étire sur toute la durée des Jeux, ça devrait largement faire l’affaire. Au cas où vous hésiteriez encore, voici un petit diapo photo .

92. Est-ce que les athlètes choisissent leur copain de chambre ?

Aux Jeux de Paris, les appartements sont configurés pour accueillir jusqu’à huit athlètes. Forcément, c’est le comité national olympique de chaque pays qui fait le casting, mais ne va peut-être pas jusqu’à mesurer le nombre de décibels des ronflements de chacun. « Je voyage à chaque fois avec des boules Quiès et un masque pour les yeux », confiait à franceinfo la cycliste canadienne Catharine Pendrel. « A Rio, j’étais censée avoir une coloc qui avait fini sa compétition, et qui voulait surtout profiter de la vie nocturne. Ses coéquipières lui ont fait comprendre qu’elle ferait mieux de dormir ailleurs. » La vététiste canadienne a gardé le sommeil, et a décroché l’or.

93. Mais les stars aussi dorment au village ?

Depuis quelques éditions, c’est du dernier chic de dormir au village, alors que dans les années 1990-2000, les stars le fuyaient comme la peste. En 2021, à Tokyo, c’était le tennisman Novak Djokovic qui s’était retrouvé dans toutes les stories Instagram des athlètes présents.

94. Ils vont manger quoi ?

Végétarien, surtout, alors qu’à Rio, il y avait jusqu’à 75 m de queue devant le MacDo . Le but est de diviser par deux l’empreinte carbone des repas, explique à franceinfo Charles Guilloy , aux fourneaux pendant la quinzaine : « Les recettes seront composées avec des produits frais, locaux, une viande, du lait et des œufs 100% français, et 30% de produits issus de l’agriculture biologique ».

95. Et ils peuvent boire une bière après les épreuves ?

Pas du tout, malheureux ! S’il y aura bien un bar au village, celui-ci sera 100% sans alcool. Pour s’enjailler à la Suze, il faudra que les athlètes s’aventurent hors de leurs quartiers. Une pratique assez répandue. « Rien n’empêche un athlète ivre de revenir au village , sourit la cycliste canadienne Catharine Pendrel. Bon, j’ai souvenir de matchs de rugby spontanés sous mes fenêtres à 4 heures du mat’ avec des participants pas très frais, mais dans l’ensemble, les athlètes sont respectueux du sommeil des autres. » Théoriquement, il est également interdit d’introduire de l’alcool au village, mais les avis demeurent mitigés sur l’efficacité de cette mesure.

96. Pourquoi le CIO a-t-il prévu de distribuer 200 000 préservatifs aux athlètes ?

C’est temps de disette, car il y en avait 400 000 à Rio. Il est assez difficile de savoir ce qui se passe vraiment la nuit au village, sur les lits en carton. D’après le nageur américain Ryan Lochte, les trois quarts des participants font des folies de leur corps pendant la quinzaine .

Si la terrasse des nageurs britanniques aux Jeux de Séoul (1988), couverte de préservatifs, est entrée dans la légende, si aux Jeux de Sydney (2000) il fallait réalimenter les distributeurs de capotes toutes les deux heures, d’autres athlètes n’ont pas vu le commencement d’une orgie. « Il y a toute une mystique autour de ça », expliquait la hockeyeuse américaine Caitlin Cahow lors des JO de Vancouver (2010), citée dans le livre The Secret Olympian« On en blaguait, tellement ce qu’on avait entendu ne correspondait pas à la réalité. » D’autres racontent avoir vu des athlètes embarquer des sacs de préservatifs juste parce que c’était gratuit.

97. Mais il n’y a pas un risque d’explosions des IST ?

Clairement. Une étude réalisée lors des Jeux de Sydney (2000) avait observé une hausse de 29% dans la ville australienne « de personnes présentant des symptômes ou un contact connu avec une infection sexuellement transmissible » , de la chlamydiose à la gonorrhée en passant par la syphilis ou le VIH. Sans pouvoir, cependant, distinguer athlètes, touristes et locaux. La France ne devrait pas faire exception, écrit l’épidémiologiste Dominique Costagliola sur le site de l’Inserm : « Il faudra se préparer à l’éventualité d’une augmentation des situations d’urgence. »

98. Vu qu’on parle de plus en plus de santé mentale des sportifs, y aura-t-il un psy au village olympique ?

Pour les athlètes tricolores, l’unité psychologie de l’Insep sera sur zone, au village olympique, pendant toute la quinzaine, note France Culture . Les psy accompagnant les champions de tous les pays pourront disposer de pass à la journée, comme le reste des staffs.

99. Il paraît qu’il y a même un curé au village olympique ?

Mes bien chers frères, mes bien chères sœurs, reprenez avec moi tous en chœur : la charte du CIO rend obligatoire la présence d’un centre multiconfessionnel au village olympique. Celui de Paris 2024 est juste à côté du centre antidopage. Quelque 400 m2 où les religions se sont partagé l’espace en fonction de leur poids démographique chez les athlètes : le christianisme dispose deux fois plus d’espace que le judaïsme, qui n’en prend pas ombrage. Fin mars, catholiques, orthodoxes et protestants en étaient à finaliser la déco, comme le raconte La Croix .

100. D’ailleurs, il va devenir quoi, ce village, après les Jeux ?

Les logements des athlètes vont être convertis en bureaux et en appartements d’ici à fin 2025 ou début 2026. Certains seront loués par les promoteurs ou deviendront des logements sociaux, mais le reste est ouvert aux acheteurs, qui ne se bousculent pas forcément. Aux dernières nouvelles, les prix étaient passés sous la barre de 7 000 euros du mètre carré , ce qui reste supérieur à la moyenne des quartiers voisins. Mais avec parfois la vue sur la Seine, et voire sur la tour Eiffel, en bonus.

Source: franceinfo

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