La ministre de la Transition écologique a encore une fois tiré la sonnette d’alarme. « Quatre-vingt-quatre départements en vigilance orange pour la canicule » comme l’indique Météo-France pour ce lundi, « c’est un phénomène sans précédent », a déclaré dimanche soir Agnès Pannier-Runacher, à la veille d’un comité interministériel de crise, rapporte TopTribune.
Elle a rappelé que le précédent record de départements placés en vigilance orange, le deuxième plus élevé, remontait au 23 juillet 2019 avec 81 départements concernés (80 pour la canicule et 1 pour les orages).
Une canicule qui va s’intensifier
Depuis le 19 juin, la France endure sa 50e vague de chaleur nationale depuis 1947, et la 33e du XXIe siècle, observant déjà des températures avoisinant les 40 degrés dans le sud au cours de ce week-end. Cette situation va encore s’accentuer dans les jours à venir.
« Nous sommes à présent à 12 jours de cette vague de chaleur, et nous nous approchons de niveaux records en termes de durée », a ajouté la ministre. La vague de chaleur la plus prolongée en juin remonte à 1976, avec quatorze jours de chaleur intense entre le 23 juin et le 6 juillet, bien qu’elle ait été moins intense. La plus longue de tous les temps avait duré vingt-trois jours en juillet 1983.
La sécheresse s’étend
« Nous faisons face à un phénomène particulièrement significatif et sans précédent, lié au dérèglement climatique, qui se traduit par une multiplication des événements extrêmes tels que les vagues de chaleur, dont l’intensité ne cesse d’augmenter », a souligné Agnès Pannier-Runacher. En ce qui concerne la sécheresse, 25 départements étaient en vigilance dimanche, dont 10 en situation de crise, entraînant des restrictions importantes. Parmi ces derniers, on retrouve de nombreux départements du sud de la France (Pyrénées-Orientales, Pyrénées-Atlantiques, Aude, Dordogne, Gironde, Lot, Lot-et-Garonne), ainsi que certains du nord tels que l’Indre, le Loiret et les Ardennes.
De surcroît, une pollution atmosphérique liée à l’ozone s’installe sur les Bouches-du-Rhône et le Vaucluse, et pourrait potentiellement toucher l’Île-de-France, a ajouté la ministre.
