« Le voyageur n’aura plus l’assurance de correspondance, il aura deux billets distincts » qu’il lui faudra acheter auprès de deux canaux différents, critique le syndicaliste.
L’ouverture à la concurrence de la ligne ferroviaire POLT, annoncée mardi dernier par le ministre des Transports, « ce n’est pas une ouverture à la concurrence, c’est une privatisation », commente vendredi 31 janvier sur « ici Limousin(Nouvelle fenêtre) » Benoît Lematelot, secrétaire de la CGT Cheminots à Limoges.
La mise en concurrence est une directive européenne. « Les prochaines lignes concernées par un appel d’offres seront le Paris-Clermont et le Paris-Limoges-Toulouse », a annoncé mardi dernier le ministre des Transports, Philippe Tabarot, en marge de l’annonce du nom du futur exploitant des lignes Nantes-Bordeaux et Nantes-Lyon où là, la SNCF a été choisie. Une annonce surprise que Benoît Lematelot regrette : « Nos conditions de travail ne vont pas aller à la hausse. L’usager va avoir plusieurs fournisseurs pour le train ».
À l’exemple d’un Limoges-Nantes, en prenant « un train intercités ou un TER jusqu’à Vierzon et à Vierzon on change de train et on prend le train privé, ce ne sera plus la même entreprise qui lui vendra le billet, le voyageur n’aura plus l’assurance de correspondance, il aura deux billets distincts, il faudra qu’il aille dans deux canaux de distribution différents », prédit le représentant syndical.
