Depuis la dissolution de l’Assemblée nationale, la classe politique s’emploie à proposer des candidats pour Matignon, en remplacement de Gabriel Attal. Alors que la « trêve olympique » touche à sa fin, les tractations s’accélèrent.
Toujours pas de nouveau Premier ministre en France. À mi-chemin de la « trêve olympique et politique » demandée par Emmanuel Macron le 22 juillet dernier, l’impasse politique perdure. Si le président avait assuré qu’aucune nomination n’aurait lieu pendant les Jeux olympiques de Paris, il avait donné rendez-vous « mi-août », appelant les forces politiques « républicaines » à profiter de cette pause pour faire des « compromis« .
Pendant ce temps-là, l’exécutif expédie les « affaires courantes« . Et, en coulisses, les tractations continuent. Si aucune date précise n’est annoncée, des élus et des ministres misent sur la semaine du 12 août, voire celle du 19. « Il faut montrer que le résultat des urnes est visible« , estime un membre du gouvernement démissionnaire.
Lucie Castets, Xavier Bertrand et Michel Barnier
Reste que le Nouveau Front populaire tente toujours d’imposer Lucie Castets à Matignon, mais se heurte au refus catégorique du président. Pour l’instant, le chef de l’État profite de la trêve qu’il a lui-même décrétée et réfléchit : le nom de Xavier Bertrand, le président Les Républicains de la région des Hauts-de-France, est évoqué, tout comme celui de Michel Barnier, le négociateur de l’Union européenne pour le Brexit et ancien ministre de Nicolas Sarkozy.
Selon un proche du président, le prochain chef du gouvernement aura « une odeur de cohabitation« .
« Quelqu’un qui a de la bouteille« , imagine une ministre… Et ce « quelqu’un » devra réussir une mission quasi impossible : trouver des coalitions pour faire passer des textes au sein d’une Assemblée divisée en trois blocs, tout en échappant à une motion de censure. Emmanuel Macron cherche donc le « mouton à cinq pattes » pour sortir la France de l’impasse politique, née de la dissolution de l’Assemblée nationale.