Obus, grenades... 80 ans après le Débarquement, cette "pollution de guerre" qui menace toujours en France
Obus, grenades... 80 ans après le Débarquement, cette "pollution de guerre" qui menace toujours en France

Obus, grenades… 80 ans après le Débarquement, cette « pollution de guerre » qui menace toujours en France

06.06.2024
1 min de lecture

15% des munitions de la Seconde Guerre mondiale n’ont pas explosé et sont cachées dans des sous-sols ou la mer, selon l’association Robin des bois.

80 ans après le Débarquement, une menace invisible persiste en France : les munitions et armes lâchées par milliers pendant la Seconde Guerre mondiale, comme des obus, des grenades et autres bombes qui n’ont pas explosé. C’est évidemment dangereux pour la population, mais cela représente aussi une menace d’ampleur pour l’environnement. L’association Robin des bois vient de publier un inventaire de cette « pollution de guerre » en Normandie et révèle que 15% des munitions de la seconde guerre mondiale n’ont jamais explosé et sont toujours présentes sur notre sol. Ou plutôt, sous notre sol.

Mais également dans les épaves au large des plages normandes. Certaines ont coulé pendant les combats, d’autres, bourrées d’explosifs, ont été sabordées après 1945, explique Charlotte Nithart, de l’association Robin des bois : « À l’époque, on pensait que c’était la bonne solution de gestion et que le problème était réglé… Seulement, maintenant, on se retrouve avec des décharges sous-marines ».

Un « plan Marshall » de déminage

C’est un total de 34 épaves qui ont été recensées par l’association le long des côtes, de Cherbourg à Dieppe, « notamment une grosse zone avec 18 barges, 2000 bombes américaines à bord », détaille Charlotte Nithart.

« Tout ça se dégrade et est susceptible de contaminer les chaînes alimentaires. »Charlotte Nithart, de l’association Robin des bois

à franceinfo

Mais ces rejets de TNT, d’arsenic, de mercure ou de plomb sont très mal évalués, dénonce Charlotte Nithart. « En France, si les études ont été réalisées elles ont été classées ‘secret défense' », déplore-t-elle. 

L’association réclame donc plus de transparence et la création d’une filière de dépollution des déchets de guerre. « Ce qu’il faudrait c’est qu’il y ait un ‘plan Marshall’ de déminage avec des détections beaucoup plus systématiques plutôt que de les trouver au petit bonheur, et cela de manière à éviter des scandales sanitaires dans les décennies à venir. De toute façon le problème ne se résoudra pas tout seul. » Au rythme actuel, selon l’association, il faudrait sept siècles pour débarrasser entièrement la France de ces déchets de guerre.

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