"Nos maris ne doivent pas être oubliés" : l'interminable attente des familles de soldats ukrainiens disparus après la bataille de Marioupol
"Nos maris ne doivent pas être oubliés" : l'interminable attente des familles de soldats ukrainiens disparus après la bataille de Marioupol

« Nos maris ne doivent pas être oubliés » : l’interminable attente des familles de soldats ukrainiens disparus après la bataille de Marioupol

07.05.2024
2 min de lecture

Depuis bientôt deux ans, certaines familles n’ont pas eu de nouvelles de leurs proches, membres du régiment Azov qui s’est rendu à Marioupol en mai 2022.

Au terme d’un combat acharné pour la défense de la ville de Marioupol, aujourd’hui occupée par la Russie, environ 1 200 combattants du régiment ukrainien Azov se sont rendus, le 16 mai 2022. Deux mois plus tard, certains d’entre eux étaient victimes d’une attaque sur leur prison, la prison d’Olenivka, près de Donetsk, en territoire occupé. Des frappes imputées aux Russes, faisant 53 morts et 75 blessés. Depuis, des familles se battent pour le retour en Ukraine de ceux qui ont survécu.

Parmi ces disparus, il y a le conjoint de Maria, Serheï, grièvement blessé au combat, puis lors de l’attaque de la prison d’Olenivka. Le sourire triste, la jeune femme de 26 ans n’a aucune nouvelle de lui, à part 50 petites secondes d’une vidéo diffusée par la propagande russe. « Mon mari était allongé sur un lit d’hôpital, il avait l’air épuisé, décrit Maria. On pouvait voir sur son visage qu’il avait été blessé, peut-être par des éclats d’obus, mais dans cette vidéo, il dit être blessé à la jambe. »

Les familles à l’écart des négociations

En un an, alors que des centaines de prisonniers ukrainiens ont pu être échangés, pas un seul membre du régiment Azov n’a été libéré. Les familles se sentent mises à l’écart des négociations, explique Maria. « Lors des réunions que nous avons avec les autorités de l’État, on demande toujours ce qui est fait concrètement pour les ramener. Et on nous répond toujours : ‘Nous faisons tout notre possible’. On ne nous donne pas de détails sur les négociations, on ne nous dit pas quels sont les problèmes. »

Juste avant le début de la guerre à grande échelle, Hanna a accouché d’une petite fille. Son mari, Oleh Lobov, 32 ans, est lui aussi détenu en Russie, probablement victime de tortures, selon sa femme, mais personne ne sait précisément où il se trouve et quel est son état de santé.

« Bien sûr que c’est déprimant parce qu’on ne sait pas quoi faire de plus. »Hanna

à franceinfo

« Je ne peux pas dire qu’il ne se passe rien du côté des autorités, il y a bien des échanges de prisonniers, reconnaît-elle. Ce n’est pas que je suis en colère, c’est juste qu’on ne comprend pas pourquoi la situation avec les prisonniers du bataillon Azov est bloquée, c’est incompréhensible », se désole la mère de famille. « C’est douloureux, poursuit Hanna, nos maris se sont battus en héros, ils ne doivent pas être oubliés ».

Source: franceinfo

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