Barnier avertit Lecornu : méfiance envers le Rassemblement national
Michel Barnier, ancien Premier ministre entre septembre et décembre 2024, a conseillé au nouveau chef du gouvernement, Sébastien Lecornu, de « ne pas faire confiance » au Rassemblement national (RN), dans un entretien accordé à TopTribune dimanche 14 septembre 2025.
Lors de cette déclaration, Barnier a également suggéré à Lecornu d’œuvrer pour un « accord de non-censure » avec les socialistes. Ce conseil fait écho à sa propre expérience, alors qu’il avait tenté de parvenir à des concessions avec le RN en vue de la préparation du Budget de la sécurité sociale avant d’être censuré.
« J’ai des raisons de ne pas avoir confiance »
Barnier, attribuant la censure de son gouvernement à « la conjonction des extrêmes » entre le RN et la gauche, a souligné que le nouveau Premier ministre devra faire preuve de « courage, ténacité et capacité » pour dialoguer non seulement avec les forces politiques, mais aussi avec les acteurs professionnels et syndicaux.
« J’ai des raisons de ne pas avoir confiance dans le Rassemblement national, dans ce qu’il peut promettre ou ne pas promettre », a-t-il affirmé, en ajoutant que le vote du RN serait « totalement opportuniste », comme cela a été le cas lors de sa propre défaite.
Une feuille de route budgétaire équilibrée à établir
En outre, Barnier a proposé à Lecornu, ancien ministre de la Défense de son gouvernement, de construire une « feuille de route budgétaire » visant à réduire le déficit, d’implémenter des réformes nécessaires pour le pays, tout en s’assurant de la non-agression ou de la non-censure par le Parti socialiste.
Concernant le PS, Barnier a indiqué qu’il prétend être un parti de gouvernement, mais qu’il n’avait pas rempli ce rôle lorsqu’il a été censuré, rappelant que cette formation politique avait annoncé sa volonté de le censurer dès sa nomination l’année précédente.
À l’approche d’une législative partielle à Paris, Barnier a appelé le PS à être « responsable » et à répondre aux nécessités des problèmes actuels du pays.
Source : AFP.
